Sauvé ? Cleveland a terminé premier de la saison régulière, LeBron James vient d’être élu MVP et les Cavaliers sont en Finales de Conférence. L’équipe de l’Ohio semble donc loin d’être en crise. Mais voilà, Cleveland est un petit marché et LeBron James, dans son ambition de devenir le premier sportif milliardaire, sait qu’il doit conquérir un marché majeur. New-York semblait jusqu’à présent la destination idéale pour le King et les rumeurs de son transfert à l’été 2010 ont alimenté la rumeur depuis des mois. Et puis Cleveland, dans son désir de remporter le titre NBA, cherche depuis des années à entourer sa star des meilleurs joueurs possibles, au risque de s’endetter. Chaque saison, la franchise perd en effet des millions de dollars et cela ne conforte pas James dans l’idée de rester.
Autant de raisons qui pourraient pousser James à partir. Oui mais voilà, côté direction des Cavs, on ne l’entend pas de cette oreille et Dan Gilbert, le propriétaire, cherche par tous les moyens à retenir sa star. D’après le Plain Dealer, journal de Cleveland, l’actionnaire majoritaire aurait contacté un groupe d’investisseurs chinois pour entrer dans le capital du club. Une arrivée qui fournirait un surplus substantiel de capitaux mais ouvrirait surtout l’énorme marché chinois au numéro 23 des Cavs, marché que Nike et son poulain ont par ailleurs déjà investi, avec un résultat mitigé.
Le groupe d’investisseurs, emmené par JianHua Haung, un homme d’affaires qui a déjà travaillé avec les Yankees de New-York ou bien les Houston Rockets, pourrait donc permettre aux Cavaliers de faire une entrée majeure dans le marché chinois avec, à terme, la possibilité pour eux d’en devenir l’équipe majeure.
Surtout, cela ouvre à James un marché encore plus énorme que celui de New-York et pourrait ralentir, voir carrément briser, ses velléités de départ. La NBA est un business et si Cleveland peut proposer à sa star un trésor plus gros que ses concurrents, l’équipe pourra espérer conserver son franchise player. Au grand plaisir des fans qui, finalement, se préoccupent peu de savoir qui détient les clefs du club tant que celui-ci continue à gagner.