Lorsque le pick-and-roll s’est développé en NBA, dans les années 1990, il se jouait systématiquement entre un extérieur et un intérieur. Par la suite, le schéma est resté le même jusqu’à ce que Steve Nash et Amar’e Stoudemire formalise le système à Phoenix.
Mais depuis quelque temps, on observe des variations et une évolution. Comme à Oklahoma City, où Scott Brooks met en place des picks-and-rolls entre Russell Westbrook et Kevin Durant.
Libérer Russell Westbrook grâce à Kevin Durant
Le problème, lorsque Russell Westbrook joue le pick-and-roll avec Kendrick Perkins ou Nick Collison, c’est que la défense peut lâcher l’intérieur afin de bloquer les pénétrations du meneur. Pour le Thunder, il fallait éviter cette difficulté et forcer le défenseur du poseur d’écran à rester sur son joueur afin d’ouvrir l’accès au cercle.
La solution, c’est donc que Kevin Durant pose l’écran. L’ailier est une telle menace offensive qu’il est inconcevable de le lâcher d’un mètre. Russell Westbrook profite alors de l’espace pour aller au panier.
Comme le montre How U, le fait que Kevin Durant prenne la place habituelle d’un intérieur offre plus d’espace à Russell Westbrook qui peut en profiter grâce à sa vitesse. Au pire, cela crée un décalage dans la défense dont Oklahoma City se sert pour servir un autre joueur.
Joué dans l’axe ou sur le côté, ce pick-and-roll entre les deux stars de l’équipe crée forcément des brèches.
Libérer d’autres joueurs grâce aux trappes
Mais ce système marche également dans l’autre sens. Kevin Durant devient alors le porteur du ballon et c’est Russell Westbrook qui joue les poseurs d’écran. Dans ce schéma, les défenses refusent de passer sous l’écran, comme elles le faisaient avec le meneur. Là, elles viennent immédiatement « trapper », c’est-à-dire que les deux joueurs montent sur Kevin Durant pour l’empêcher de tirer et ralentir sa passe.
L’ailier s’y attend et s’il fait une passe rapide à son coéquipier, Russell Westbrook a alors un boulevard pour attaquer le cercle, attirer l’aide et servir un joueur forcément libre.
Ce pick-and-roll entre un meneur et un ailier est donc une arme très intéressante pour créer des brèches dans les défenses adverses. Dans les deux cas, c’est la crainte de Kevin Durant qui permet d’offrir plus d’espace à Russell Westbrook, soit pour lui permettre d’attaquer le cercle ou de trouver un joueur démarqué.