Le torchon ne brûle plus entre Dwight Howard et Stan Van Gundy. Mais Orlando a le vertige. La peur du vide, de l’élimination.
L’histoire ne va pas dans son sens : les C’s n’ont jamais perdu une série qu’ils ont menée par 3-2 en 32 oppositions de post saison.
Les critiques de Superman sont oubliées, au moins pour un temps.
Elles ressurgiront en cas de défaite. Un mot qu’Howard ne veut plus entendre dans la bouche de ses coéquipiers.
La tension est à son comble chez Mickey.
« On ne peut pas abandonner nos espoirs. On est dans cette série pour gagner et on va le faire« , lance Howard.
Le jour même il présentait ses excuses à Van Gundy, mais sans revenir sur ses propos. Sous entendu: je le pense très fort mais j’aurais pas dû le balancer maintenant. Le coach aurait préféré que toute discussion, aussi houleuse soit-elle, reste en interne.
« Il était préférable que tout ça reste dans le vestiaire. Maintenant j’aurais été inquiet qu’il n’y ait pas une énorme frustration après ces deux derniers matches. Mais il faut maintenant la mettre de côté pour la rendre encore plus utile à une concentration maximale« , commente le coach floridien, déjà vilipendé par le Shaq en personne après le revers face aux Pistons en finale de conférence, en 2005 après un Game 7 de légende.
Que se sont dits Stan et Dwight, seuls dans un bureau ?
« Il y a d’autres façons de dominer un match que le scoring. On a parlé de ça avec le coach. Ma frustration ne peut pas me laisser dire des choses n’importe quand« , informe Superman, qui avait déjà lancé une attaque verbale, mais moins frontale, contre Van Gundy plus tôt dans la saison.
Ne prendre que dix shoots dans un Game 5 primordial a irrité le meilleur pivot de la ligue. Encore plus quand il est sevré du moindre ticket dans quasi les sept dernières minutes du match. Le moment même où Orlando a gâché son avance et laissé les C’s prendre la main. Et ce dans la foulée d’un Game 4 perdu à domicile sur un shoot au buzzer.
« On a de la chance de mener cette série« , avoue d’ailleurs Brian Scalabrine. Mais Van Gundy reste mesuré dans son amertume, il remet certains choses en place et tenter de calmer un volcan floridien proche de l’éruption.
« Si vous êtes fan d’Orlando et que vous considérez une défaite à Boston comme celle-là humiliante, ça veut vraiment dire que vous avez été sevré de tels séries de playoffs depuis très longtemps. Ce genre de panique n’existerait pas dans une ville habituée année après année à avoir des équipes engagées dans de telles séries serrées« , pondère Van Gundy.
Reste à voir si tout ça va porter ses fruits.