Avant de débuter, levons tout de suite un doute : oui, Darko Milicic a bien été un Celtic cette saison… pendant 4 minutes et 30 secondes précisément. C’était le 2 novembre dernier face aux Bucks.
Dans les faits, le deuxième choix de la draft 2003 a passé 2 mois dans le Massachusetts, du 28 septembre au 21 novembre exactement. Date à laquelle il a quitté le club pour retourner en Europe auprès de sa mère malade. En tout cas, c’est ce que dit la version officielle.
Sauf que d’après une interview accordée récemment à un journal Serbe, il semblerait que celle-ci soit assez éloignée de la vérité.
« Ma mère a eu des problèmes de santé mineurs, mais Dieu merci, c’est maintenant terminé et ce n’est pas la vraie raison de mon départ. Pour être clair à ce sujet, il faut remonter à avant ma signature chez les Celtics. Avec eux, les Bulls et les Clippers étaient les plus intéressés mais moi je ne l’étais pas car je savais que le gars avec un plus gros salaire allait me passer devant même si j’étais en meilleure forme. Boston m’a assuré que ça ne serait pas le cas. Au fond de moi, je sentais que ce n’était pas une histoire qui allait fonctionner mais j’ai donné mon maximum. J’ai essayé et ça n’a pas marché. Il était juste de ma part de dire aux Celtics que nous perdions tous notre temps. Ils ont essayé de me convaincre mais je ne suis pas le genre de personne qui va rester assis sur le banc et collecter de l’argent. »
On rappelle qu’en neuf ans, Milicic a tout de même amassé près de 47 millions de dollars avec un temps de jeu inférieur à 20 minutes.
« Au lieu de progresser, j’ai régressé »
Toutefois, en fouillant un peu dans la suite de cet entretien, on comprend que la carrière de Darko est faite d’une succession d’espoirs déchus et qu’il n’était tout simplement pas fait pour ce monde.
« Mes débuts me semblent irréels. J’ai été choisi en deuxième position mais je ne pense pas pouvoir être comparé aux autres gars choisis au sommet de cette draft [LeBron James, Carmelo Anthony Dwyane Wade, Chris Bosh…] Le pire, c’était à Detroit mais je ne les blâme pas. C’était de ma faute. Au lieu de jouer, je me suis assis sur le banc. Au lieu de progresser, j’ai régressé. C’est ce qui est à l’origine de mon mécontentement et c’est cela qui m’a éloigné du basket. »
Et probablement définitivement de la NBA.