Kobe et les Lakers en patron

Quand Kobe joue comme ça, les Lakers peuvent voyager sereins, le sourire aux lèvres. Dans un Toyota Center qui en faisait son ennemi numéro un, le MVP 2008 a sorti tout son récital, à commencer par les shoots clutch. Kobe termine avec 33 pts, tirant vers le haut un collectif des Lakers transfiguré (108-94). Fin de série à domicile pour Houston invaincu depuis neuf rencontres. Les Rockets ont pris un coup sur la tête mais promettent un réveil musclé.

Nous sommes les premiers à pointer du doigt Kobe quand ses tickets shoots sont sans limite. Vendredi soir il en a encore pris 28, rentré seulement 11. Mais son 4/6 à trois points fait la différence, surtout deux flèches qui resteront dans la mémoire collective de ces playoffs 2009 : un tir « downtown » au nez et à la barbe de Ron Artest au buzzer du 3e quart et un autre en fin de quatrième quart-temps alors que Houston est revenu à six unités, réussissant enfin à trouver Yao Ming dessous (19 pts, 14 rbds).

Même en mode vendange la plupart du match, Kobe a tiré son équipe vers le haut et la feuille de stats des Lakers donne la mesure de la performance collective des vice-champions NBA: chaque joueur du cinq à 12 points et au moins 5 rebonds, 55% de réussite à trois points, 6 balles perdues pour 11 interceptions. En face, derrière le maladroit duo Artest (25 pts)-Ming, le soutien offensif est léger. Et malgré sa domination aux rebonds, Houston mord la poussière avec une certaine impuissance.

« J’ai fait ce que je sais faire le mieux, obliger les équipes à se concentrer pour beaucoup sur moi. L’équipe profite de cette situation. C’est à moi d’êre agressif« , commente Kobe, devenu vendredi le sixième meilleur marqueur de l’histoire des playoffs devant Larry Bird (3928 points). C’est le 54e fois de sa carrière qu’il passe le seuil des 30 points en post saison. « On a rien trouvé qui a fonctionné, on n’a pas eu la qualité d’un match de playoffs« , regrette Shane Battier, sans faire référence au problème de pied d’un Yao Ming qui pourrait être perturbé pour le Game 4. « Chaque quart-temps, nous avons eu un problème. Dans le premier on a perdu trop de ballons, dans le troisième on n’a rien montré et pas assez tenté. Nous n’avons pas bien joué« , ajoute le Chinois, auteur de son sixième double-double d’affilée.

Dans le genre série, Ron Artest a son mot à dire avec sa deuxième exclusion de rang, cette fois à une minute de la fin après une faute flagrante sur Pau Gasol. Pour le Game 4, les Lakers auront récupéré Derek Fisher, parfaitement remplacé hier par Jordan Farmar (12 pts, 7 assists). Un casse tête de plus pour Rick Adelman.

Résumé du match :