Pourtant numéro 1 de la dernière draft, Anthony Davis continue d’évoluer dans un relatif anonymat en Louisiane. Dépassé dans la course au Rookie de l’année par Damian Lillard de Portland, le pivot des Hornets a cependant démontré lors de leur confrontation directe il y a deux jours qu’il montait lentement mais sûrement en puissance (18 points, 10 rebonds).
Le rookie star assume ses responsabilités
Mais, ce qui impressionne surtout, c’est sa maturité alors qu’il vient de fêter ses 20 ans ce lundi. Exemple hier soir après la défaite contre les Nets de Brooklyn qui ont ravagé la raquette de la Nouvelle Orléans, avec un Reggie Evans à 7 rebonds offensifs notamment.
« Je dirais que c’est 80% de ma faute. Reggie Evans attaque le rebond tout le temps… c’est de 80 à 90% de ma faute si on perd ce soir. Je dois être meilleur sur les écrans retard pour arrêter ces joueurs qui viennent aux rebonds offensifs et donnent des possessions supplémentaires à l’adversaire. »
Du haut de ses 2,08m et ses 100kg tout mouillé, Anthony Davis ne se cache pas. A l’inverse d’un Dwight Howard, il prend les critiques, il les accepte et il s’en sert comme d’une source de motivation. Pour son coach, un ancien des Blazers, Davis est comparable à LaMarcus Aldridge dans les étapes à suivre durant son développement.
« J’avais LaMarcus son année rookie, et j’ai aussi eu Greg Oden mais je le comparerai plus à LaMarcus. On l’a fait évoluer plus lentement parce qu’il n’avait pas encore la confiance que l’on peut maintenant voir dans son sourire. On lui a permis de se développer à son rythme et je vois les mêmes choses avec Anthony. C’était vraiment un grand pas ce dimanche quand Anthony a couru plus vite que LaMarcus pour aller au layup. J’en ai souri car c’était exactement ce qu’on demandait à LaMarcus car il était tellement frêle son année rookie qu’on lui demandait de courir plus vite pour éviter les contacts. » raconte-t-il au New Orleans Picayune.
LaMarcus Aldridge, le modèle à suivre
Et de fait, Davis a connu des pépins physiques cette saison. C’est même pour ça qu’il n’a jamais pu vraiment concurrencer Lillard pour le titre de meilleur débutant (15 matchs après une commotion cérébrale, et 11 à cause de sa cheville gauche puis son épaule gauche). Mais avec 3 doubles doubles d’affilée, Davis prend la mesure de la Grande Ligue et son jeu rugueux, d’autant plus pour un jeune intérieur.
La marge de progression de l’éphémère Wildcat de Kentucky est tout bonnement hallucinante avec son envergure et ses bonnes mains. Pour coach Monty Williams, la comparaison avec le All Star des Blazers permet de disposer de bons points de repère.
« Lui et LaMarcus sont très similaires. Quand j’avais LaMarcus à Portland, il était arrivé à 102kg et maintenant, il est à 111 ou 112kg. Et il les porte très bien, ni trop du haut du corps, ni trop dans le bas. On doit encore trouver le chiffre parfait pour Anthony. Il est bâti différemment, il est plus large d’épaules ; donc il sera certainement plus costaud. Mais pour moi, ce qui compte, ce n’est pas son poids, mais la force pure qu’il va pouvoir acquérir sur les 3 ou 4 prochaines années. »
Ses adversaires feraient bien d’en profiter dès maintenant. Si le bonhomme cumule déjà 13 points, 8 rebonds et 2 contres alors qu’il n’est encore qu’un ado… Imaginez-vous l’adulte en 2016 !