Pro A : Gravelines ne s’arrête plus de faire la fête

Après les gamelles de la veille pour les grosses cylindrées parisiennes et lyonnaises, on attendait le remake de la demi-finale de la dernière Leaders Cup entre Le Mans et Gravelines-Dunkerque. Et malgré leur effectif en pleine valse, les Sarthois ont poussé le BCM dans ses ultimes retranchements mais ont dû s’incliner sur le fil (71-68).

Dans les autres rencontres du soir, on a poussé plusieurs oufs de soulagement entre différents candidats dans la course au maintien. Du côté de Cholet d’abord qui n’avait plus gagné depuis le 26 janvier ! Puis du côté du Havre qui a battu un concurrent direct, le SLUC Nancy. Et enfin du côté de chez Roanne qui était sorti par la toute petite porte la semaine passée à Disneyland et qui est venu à bout de Limoges à Beaublanc.

Retour sur les infos essentielles de la soirée.

Le grand format de la soirée

En déplacement dans le Nord pour affronter l’équipe en forme du moment, Le Mans ne débarque pas dans les meilleures conditions après avoir opéré un grand nettoyage avec le départ de Khalid El Amin, et les signatures de Keselj et surtout de Darius Washington pour pallier aux absences longues de Charles Kahudi et courtes (10 jours) de Pape Sy. L’ailier serbe se mettait rapidement en évidence après ses débuts délicats chez Mickey ; il inscrivait 7 points dès le 1er quart en voie vers son meilleur match en France (14 points, 9 rebonds).

Et l’équipe de JD Jackson prenait clairement le meilleur départ infligeant notamment un 16-4 à des nordistes un peu lents au démarrage. Porté par son public de carnaval, le BCM réagissait tout de même par un 7-0 en début de 2nd quart pour revenir à hauteur (23-21). Mais Cam Long (15 points, 5 passes) avait des fourmis dans les jambes et s’en est allé postériser toute la défense de Gravelines pour redonner de l’air aux sarthois. Et comme juste derrière JP Batista (15 points, 5 rebonds) délivrait une (seconde) passe magistrale (à la Sabonis derrière la tête) pour Victor, Le Mans était logiquement en tête à la pause (38-30).

Mais le 3ème quart inaugurait une nouvelle partie avec Kennedy Winston qui ravive les flammes nordistes. Le dernier arrivé au BCM marque 10 de ses 14 points dans la période et il permet à Gravelines de rester au contact. Mieux, Dwight Buycks (14 points) montre le bout de son nez en passant d’abord un super dribble croisé pour aller au layup, et puis, sur le buzzer, il vient réussir un tir en cloche des plus classieux. Résultat, Gravelines est pour la 1ère fois du match en tête de lice (53-51).

Transfigurés après la pause, les coéquipiers de Juby Johnson (15 points) ont serré les vices en défense en 2nde mi-temps. Les manceaux ne marquent que 13 points en 3ème quart et pas beaucoup plus en dernier (17). Relégués à 9 longueurs à 4 minutes du gong, le MSB est revenu à 1 point sur un tir de Darius Washington mais Gravelines va tenir jusqu’au bout pour sa 7ème victoire de rang (71-68). Et il valait mieux, le BCM avait tout organisé pour faire la fête avec ses fans au Sportica, présentant au passage le trophée de la Leaders Cup à son public déjà paré de ses accoutrements triviaux.

La bonne affaire de la soirée

C’est celle réalisée par la JSF Nanterre qui s’est imposé sur son parquet contre Orléans (93-78). Les coéquipiers de Chris Warren (23 points) ont été excellents à trois points, terminant la partie à plus de 50% dans l’exercice (16/30) dont 7/10 pour ledit Warren. Malgré le retour de Marco Pellin (0 point, 5 passes, 5 balles perdues) et le gros match de Brian Greene (24 points, 7 rebonds), les hommes du Loiret ont craqué en fin de match, accusant un 30-17 dans le dernier quart. On notera que la JSF a compté sur 49 points de ses remplaçants dans cette belle victoire qui place Nanterre idéalement pour rallier les playoffs.

La mauvaise affaire de la soirée

Elle pourrait être celle de Boulazac, mais c’est surtout le SLUC Nancy qui se retrouve dans un sale pétrin. En perdant aux Docks Océanes du Havre, les Couguars sont les dindons de la farce car ils chutent au classement et perdent surtout contre un concurrent direct pour le maintien.

Côté lorrain, c’est toujours le même duo qui a brillé avec Sommerville (19 points, 7 rebonds) et Solo Diabaté (20 points, 7 passes et 6 rebonds), mais ça n’a pas suffi. Jamal Schuler (19 points) retrouve aussi des sensations mais Le Havre a mené de bout en bout derrière Vlad Moldoveanu et Graham Brown, 19 points chacun. Bernard King s’est mué en distributeur avec 13 points, 10 passes pour le STB qui n’est désormais plus relégable.

La performance du soir

Marcus Goree est arrivé dans les Mauges l’été dernier avec un statut à défendre. Etoile à Bercy, il avait essuyé pas mal de critiques durant la mauvaise passe choletaise. Il a ce soir repris sa marche en avant avec une ligne de statistique ultra-propre : 18 points à 7/9 aux tirs dont 4/5 à trois points avec 6 rebonds, 2 passes et 2 interceptions pour aider le CB à retrouver le sourire. Il faudra désormais confirmer…

La stat de la soirée

30-15. C’est le score à la fin du 1er quart en faveur de la Chorale sur le parquet de Limoges, à Beaublanc. Autant dire que le CSP n’avait pas mis son réveil à la bonne heure. Les roannais en ont profité, à l’image de Pape Philippe Amagou (23 points, 7 passes et 11 fautes provoquées), pour grappiller une victoire précieuse à l’extérieur. Le 3/13 à trois points des limougeauds n’a clairement pas aidé la cause. Le CSP n’y arrive décidément pas à domicile (4 victoires – 6 défaites) et a donc décidé de recruter : c’est l’ancien palois (le rival éternel) Teddy Gipson qui débarque de Bamberg.