Pour ses 50 ans, Charles Barkley a le droit à la publication d’une longue interview dans Sports Illustrated. Enregistrée en 2011 pour le numéro des 20 ans de la Dream Team, « Sir Charles » s’y livre sans langue de bois, n’épargnant personne et commentant avec lucidité sa carrière qui s’est terminée sans titre.
Michael Jordan
« En 1993, j’avais une énorme confiance en moi car je savais que personne ne pouvait m’arrêter. Pour moi, j’étais le meilleur joueur du monde. Dans le Game 1, on était incapable de mettre un panier et on a perdu. Ensuite, dans le Game 2, j’ai inscrit 42 points et Jordan a dû en mettre 48 (en fait, 42 aussi). Le soir, je suis rentré chez moi et ma fille pleurait. Je lui ai dit : « Chérie, ce type est plus fort que moi, et je ne suis pas sûr de gagner ». En fait, cet enfoiré de Michael marquait à chaque fois que c’était nécessaire. »
« Michael n’est pas le gars qui présente le mieux… Pourquoi les femmes s’imaginent toujours qu’il est beau ? Si Michael était un putain de plombier, il n’aurait aucun rendez-vous ! En fait, n’importe quel mec avec 500 millions de dollars paraît beau. »
Les médias
« J’ai davantage confiance dans les gens que dans les journalistes. Quand je traite quelqu’un de « nabot », je n’insulte pas les personnes de petite taille. C’est juste un terme de basket. Mon souhait et mon rêve, c’est simplement que les gens passent du bon temps à regarder du basket. Je pense que les gens ont compris que je n’épargnais personne. C’est pour ça que je déteste les médias lorsqu’il y a deux types de traitement. Je critiquerai Kobe comme n’importe quel inconnu. »
Sa carrière
« Personne ne peut entrer au Hall Of Fame sans talent, mais j’avais aussi la volonté et l’envie. Lorsqu’on disait que j’étais trop petit, ça me motivait encore plus. Quand on disait que j’étais trop gras, ou je ne sais quoi aussi. »
« Mon seul regret, c’est de ne pas avoir rejoint plus tôt les Suns. Pendant huit ans, aux Sixers, je me suis épuisé à porter l’équipe à bout de bras. C’était plus facile aux Suns car les joueurs étaient meilleurs. J’étais plus fort individuellement à Philly, mais j’ai eu plus de succès avec Dan Majerle et Kevin Johnson à mes côtés. Je vais vous dire, jouer est vraiment difficile lorsque vous devez porter une putain de charge chaque soir. »
Karl Malone
« L’une des clés de mon jeu, c’était que je pouvais me débrouiller seul. Je pense que je fais partie du Top 20 de l’histoire. Prenez Karl malone, il avait besoin de John Stockton. Ce n’est pas une attaque contre lui, mais je n’avais pas besoin d’un meneur de jeu. Je pouvais me débrouiller tout seul quand je voulais. Vous pouvez l’écrire : J’étais meilleur que Karl. C’était un super joueur, mais j’étais meilleur. la seule chose qu’il faisait mieux que moi, c’était marquer. Mais le mérite en revenait à Stockton. Je dis ça mais Karl était mon meilleur pote dans la Dream Team, et il m’appelle encore aujourd’hui pour aller chasser. »