JJ Redick, la force tranquille du Magic

Déjà 7 ans. Un septennat passé chez le Magic pour JJ Redick… Le temps passe vite mais qu’il a changé, l’ancien Dukie, entre le moment où il est sorti de la fac auréolé du titre de meilleur scoreur de l’histoire de la conférence ACC et cette saison 2012-13 qu’il aborde en tant que leader d’une équipe du Magic, orpheline du départ de Dwight Howard.

Toujours tireur d’élite mais moins unidimensionnel

Porté par la hype d’une superbe carrière universitaire chez les Blue Devils, JJ Redick va heurter le mur des débutants pendant trois saisons. Shooteur unidimensionnel, il va passer trois longues années à stagner et subir les critiques sans pouvoir répondre sur le terrain (13 minutes de moyennes pour 5 points).

Et puis, la progression va venir. Lentement mais sûrement, Redick trouve sa place dans la rotation de Stan Van Gundy en sortie de banc. Constant dans l’effort, il prend sous la coupe de Jacque Vaughn de plus en plus de temps de jeu pour arriver cette année à son record en carrière avec plus de 31 minutes par match.

Il faut dire qu’après le départ de Dwight Howard pour Los Angeles (pour le résultat qu’on connaît), le Magic se retrouvait orphelin et comptait bien sur ses quelques cadres pour remobiliser les troupes. Et si le bilan comptable est cruel (14 victoires pour 28 défaites) avec des défaites de peu comme hier soir contre Toronto, Orlando tient le bon bout. Et Redick n’y est pas innocent, loin de là !

Un leader par l’exemple

 « JJ s’est amélioré chaque saison et ça, c’est le signe d’un vrai professionnel. Chaque année, il revient plus fort que la précédente et ça se voit dans sa production statistique. Je blague parfois en disant que je voudrais travailler aussi dur que lui. Mais les gars de l’équipe le voient bosser et le considèrent comme un leader. » confie Jameer Nelson à Real GM.

Son coach Jacques Vaughn n’a lui aussi que des louanges à tresser pour Jonathan « glaise » (son père était potier, ndlr) Redick qui tourne cette année à 15 points à 46% aux tirs en plus de 4 passes par match.

« Il a été excellent cette saison. Sa capacité à shooter mais également à créer pour ses coéquipiers a été très intéressante pour nous. Il est capable de passer la balle et défensivement, il fait du bon boulot sur les rotations. Il fait partie des leaders de notre équipe. Chaque jour il vient avec une approche professionnelle ; et il aide énormément nos jeunes par l’exemple qu’il donne. »

« Je veux garder mon boulot le plus longtemps possible »

A 28 ans, Redick sait qu’il est dans une année charnière de sa carrière, étant dans sa dernière année de contrat. Mais il ne se prend pas la tête et préfère continuer à se montrer loyal envers la franchise qui lui a donné sa chance. Pour lui, le basket reste un plaisir et sa passion : pour rien au monde, il ne veut quitter la profession…

« J’essaye de m’améliorer chaque année depuis que je suis dans cette ligue. Quand j’étais rookie, on m’avait dit que j’aurais un contrat si je continuais à m’améliorer. J’essaye de garder mon boulot et de jouer le plus longtemps possible. Je veux ajouter une facette à mon jeu chaque année. Des choses subtiles parfois mais aussi m’améliorer dans des domaines où j’ai déjà progressé mais où je peux encore devenir meilleur. Cette année, je me suis concentré sur mes passes et sur ma capacité à créer du jeu pour l’équipe. Je me fiche un peu de gagner le respect des autres. Franchement, je préférerais pouvoir enchaîner les tirs en sortie d’écran à tous les matchs mais ce n’est pas possible. C’est pour ça que j’ai fait évoluer mon jeu. »

Professionnel jusqu’au bout des ongles (sa mère diététicienne l’aide à contrôler son alimentation), Redick n’est pas certain de finir la saison avec Orlando mais quoiqu’il arrive, il fait partie de ces joueurs qui ont fait honneur au maillot… Et à la profession…