Après les franchises, les joueurs et les progressions ou encore les rookies, Basket USA poursuit son tour d’horizon de la NBA à la mi-saison. Et aujourd’hui, on s’intéresse aux déceptions.
Pas de séparation entre les déceptions individuelles ou collectives, on a été droit au but avec les constats qui nous ont semblé les plus choquants à mi-parcours de cette saison 2012-2013.
On vous laisse découvrir notre classement, mais non sans vous inviter à nous donner votre avis sur les joueurs ou équipes qui vous ont désolé cette année.
10- Andre Iguodala
13 points, 5 rebonds, 4 passes : ce n’est pas vilain comme ligne de stats. On a vu bien pire mais quand elle vient d’Andre Iguodala, All Star et même récent champion olympique, à 14 millions la saison : là on peut dire que c’est décevant. Pire, Iggy perd quasiment 3 ballons par match et tire à un très petit 31% à trois points et 61% aux lancers. Si on n’a jamais cru que l’ancien Sixer allait révolutionner le Colorado, on s’attendait tout de même à davantage de leadership.
9- Avery Johnson
Viré au bout de 28 matchs de saison régulière (le 27 décembre dernier, Joyeux Noël, Avery !), coach Johnson ne laissera pas un souvenir impérissable à Brooklyn (et ce, bien qu’il restera comme le tout premier coach de l’équipe relocalisée). Incapable de tenir les égos dans le vestiaire, auteur de mauvais choix (comme laisser Mirza Teletovic sur le banc), il fut victime d’une mauvaise passe en décembre. Mais tout tend à prouver que Prokhorov n’attendait qu’un prétexte pour faire sauter le fusible.
8- Michael Beasley
Ce n’est malheureusement pas la première fois que l’on inscrit son nom sous le titre de déception. Déjà rookie à problèmes à Miami, joueur capricieux à Minnesota, le talentueux Michael Beasley continue d’écrire sa légende avec les Suns de Phoenix. Mis à la niche par Alvin Gentry, Easy Beasley retrouve un peu de temps de jeu depuis son départ mais où sont les belles promesses de sa saison à 19 points et 6 rebonds par match ? On ose espérer que le cas Beasley n’est pas encore clos.
7- Le faux départ des Wizards
Sans John Wall, ni Nene, ni Trevor Ariza… et même parfois Emeka Okafor, il est clair que Washington n’avait pas la tâche facile pour débuter la saison 2012-13. Mais de là à prendre 18 défaites sur les 21 premiers matchs : ça fait très mal aux dents ! Bradley Beal, le rookie de Florida, a été logiquement dépassé par les événements et seul Jordan Crawford, formidable et agaçant soliste, semble avoir réussi à traverser cette dure épreuve sans traumatisme. Wall de retour, les Wizards retrouvent un peu de leur magie. Pourvu (pour eux) que ça dure ! Dans le même ordre d’idées, Dallas respire mieux depuis le retour de Dirk Nowitzki… mais la fin de cycle n’est pas belle à voir au Texas.
6- Les blessures à répétition de Kevin Love
Pire que la blessure de Monta Ellis en mob’, celle de Kevin Love qui se fracture la main en faisant des pompes sur les pouces à la Rocky Balboa ! Depuis, le franchise player des Wolves qui réclamait de l’aide pour atteindre les playoffs, a enfin l’effectif qui va… mais lui ne va plus. Il n’a eu de cesse de se blesser cette saison avec trois différents coups dont le dernier en date contre Denver qui le privera de jeu jusqu’à mars prochain. Autant dire que les Wolves ont encore perdu une année !
5- Les Bobcats toujours aussi mauvais
Ils avaient bien commencé avec 7 victoires pour 5 défaites pour effacer d’emblée la crainte de faire pire que la saison précédente (finie avec un triste bilan de 7 victoires pour 59 défaites). Mais depuis, ça va de mal en pis pour la franchise de Sa Majesté. 2 victoires pour 24 défaites : on est à peu près dans les mêmes eaux (putrides) que l’an passé. Kemba Walker a clairement besoin d’aide et les intérieurs des Bobcats (Haywoord, Thomas, Biyombo) auraient bien besoin d’un coup de pied aux fesses !
4- La cuvée rookie 2012
Mis à part Damian Lillard et Anthony Davis, force est de constater que la cuvée 2012 manque de retour. Elle a de la cuisse mais n’a pas encore le caractère suffisant pour s’exprimer complètement. Sur le banc des accusés, Thomas Robinson des Kings qui peine avec 4 points et 4 rebonds ; Jonas Valanciunas qui est sur le flanc ; Harrison Barnes ou Bradley Beal qui déçoivent, voire Dion Waiters qui est bon (14 points) mais pas encore prêt (37% aux tirs). Et puis, à l’instar de notre Evan Fournier national, la plupart des débutants ne rentrent pas encore dans les rotations comme des joueurs majeurs…
3- Jeremy Lin
Cette place sur le podium de Jeremy Lin est autant le résultat de sa saison mi-figue mi-raisin que le contrecoup évident de la « Linsanity » de la saison passée à New York. Signé à grand frais par les Rockets, Lin représente désormais l’avenir de Houston avec James Harden mais ses statistiques (12 points, 6 passes, 3 balles perdues) et son impact sur le jeu ne sont clairement pas à la hauteur de l’investissement. Ou disons le plus clairement, le joueur Lin n’est pas à la hauteur du phénomène marketing Linsanity. Les Rockets y gagneront certainement des dollars mais ils n’y gagneront certainement pas le titre (ou même un tour de playoffs).
2- Les Celtics : la maison de retraite
Opéré à cœur ouvert puis de nouveau sur les parquets de la Grande Ligue : en voilà une belle histoire. Mais Jeff Green, quoiqu’on en dise, reste une belle déception depuis son transfert contre Kendrick Perkins. Idem pour Jason Terry. Celui que l’on croyait sans peur et sans reproche se retrouve désormais la 4e roue du carrosse à BeanTown, et ce statut ne lui sied guère (10 points dont 36% à trois points). Et puis comme le temps fait son œuvre sur les vieux organismes de Pierce et Garnett, Rondo se retrouve un peu comme le dernier des mohicans dans une maison de retraite du Massachussetts…
1- La désillusion Lakers
Là, c’est le pompon ! LA la grande gueule, LA la frime, LA la hype doit se faire toute petite. Malgré son recrutement pharaonique avec Steve Nash, Dwight Howard ou encore Jamison et Meeks, on croyait les Lakers partis pour retrouver les sommets. Que nenni ! Mike Brown y a déjà perdu la face (en plus de son contrat) et l’autre Mike, D’Antoni, y perd lui une grande partie de sa légitimité en tant que coach. Pau Gasol qui accuse le coup physiquement, Dwight Howard qui continue de jouer les divas, Steve Nash qui ne s’est jamais intégré, et Kobe Bryant qui reprend le rôle de soliste énervant qu’il avait abandonné en 2006-07. Bref, c’est la déconfiture complète dans la cité des Anges…