Dans la déprime ambiante à Mo Town, la performance de Chauncey Billups dimanche soir à Denver a dû engendrer amertume et nostalgie.
« How the hell did you trade that guy Joe? » peut maugréer le bon peuple pistonien. Mr Big Shoot a illuminé le Game 1 entre Denver et New-Orleans, et remporté par KO son duel avec Chris Paul: 36 pts, 8/9 à trois points.
Au final les Nuggets broient les Frelons, +29 (113-84), deuxième plus gros écart en playoffs de l’histoire de la franchise.
La dernière fois que Denver débutait à domicile une série de premier tour en playoffs, le shooteur fou et icône locale se nommait Alex English. Son numéro 2 pend aujourd’hui sur un ceintre du Pepsi Center. Le n°7 de Billups pourrait bien un jour s’y adjoindre, dans quelques années quand la cité du Colorado se souviendra, émue, des exploits de son meneur. Comme le fait déjà Detroit. Dimanche, le MVP 2004 des Finals a d’ores et déjà marqué la série de son empreinte avec ses 36 pts, 8/9 à trois points et 8 assists. C’est lui qui dans le troisième quart-temps lance puis orchestre le break final de ses troupes: un 21-0 qui écrasera des Frelons pris dans l’étau. Déjà après le premier quart il pointait à 16 unités, un peu moins que sa moyenne par match cette saison.
Avec ses 21 pts et 11 assists, CP3 fait pâle figure. Le « pur-sang » a pris une leçon du « vieux guerrier » pour reprendre les images de Byron Scott, sommé au préalable de ce match d’ouverture d’évoquer le duel entre les deux meneurs. La présence du rappeur Lil Wayne, natif de la Big Easy, n’aura pas boosté de tendres Hornets mangés tout crû. Comme escompté, le banc des Nuggets a été un facteur important : 9 pts et 5 contres pour Andersen, 19 pour Smith et 13 pour Kleiza. Carmelo Anthony (13 pts) s’est lui contenté de laisser Billups faire le show. Chauncey ne sera pas toujours sur un nuage comme dimanche, mais ces Nuggets là peuvent être ambitieux. Fort possible qu’on les retrouve en finale de conférence face aux Lakers.
Le résumé du match
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