Après trois minutes d’ovation de la part du First Union Center de Philadelphie, Michael Jordan va s’asseoir sur le banc.
Sa carrière se termine, définitivement, ce 16 avril 2003 contre les Sixers. C’était il y a 20 ans, et tout fan a ressenti une pointe d’émotion, en voyant le Dieu vivant du basket, le meilleur joueur de tous les temps, quitter le parquet, les larmes aux yeux, en remerciant le public. C’est un peu ce que les plus jeunes avaient ressenti en 2019 quand Dirk Nowitzki avait quitté la scène, en larmes, ou en 2016 quand le regretté Kobe Bryant avait raccroché les baskets. L’exploit des 60 points en moins. Et c’est peut-être ce que l’on ressentira lorsque LeBron James s’en ira…
Un bilan honorable avec Washington
Ce soir d’avril, Michael Jordan tire sa révérence après 142 matchs avec les Wizards. D’un point de vue individuel, il n’a pas à rougir de ses performances : environ 20 points par match à plus de 40 ans, c’est fort et surtout historique. On pourra aussi retenir ses 51 points contres les Hornets, ou encore son contre d’anthologie contre Ron Mercer.
Mais l’image que l’on garde du sextuple champion, version 2001-2003, c’est bien son shoot au All-Star Game d’Atlanta contre Shawn Marion. C’était à quelques secondes de la fin de la première prolongation, mais l’arbitre en décida autrement en sifflant une faute sur Kobe Bryant, le fils spirituel de « His Airness ».
Un lancer pour l’histoire
En 2003, Michael Jordan ne va pas disputer les playoffs, et il ne parviendra d’ailleurs jamais à y hisser la franchise dont il était président. Tout le monde sait alors que sa carrière prend fin à Philadelphie ce 16 avril, et de nombreuses personnalités du basket et du showbiz sont présentes pour cet événement, de Spike Lee à Patrick Ewing.
Le numéro 23 finit le match à 15 points et c’est un dernier lancer-franc qui lui apporte son 32 292e point en saison régulière, le 3e total de l’histoire à l’époque, qui sera dépassé ensuite par… Kobe Bryant. Pour l’anecdote, Michael Jordan sort du terrain remplacé par un certain Tyronn Lue, l’actuel coach des Cavaliers.
À l’issue de cette défaite et de ce dernier match, voici les mots de Son Altesse : « On ne perd jamais l’amour pour le sport. Vous ne savez jamais quand vous pourrez vous en éloigner. J’ai essayé plusieurs fois. Mais maintenant, je ne veux plus jouer. Il est temps de partir. » En 1998, Michael Jordan était parti comme un Dieu. En 2003, il part comme un homme…