Après avoir passé en revue les quatre cadors du poste jeudi, on s’intéresse aujourd’hui à l’avenir des « petits ailiers », ceux qui lentement mais sûrement, se rapprochent de cette élite de la ligue.
Et si les « 4 Fantastiques » d’hier étaient tous américains, la relève du poste s’avère beaucoup plus mondialisée avec la présence des deux Européens, Nicolas Batum et Danilo Gallinari.
Nicolas Batum
Son point fort : Sa polyvalence. Batman l’a prouvé très récemment en devenant seulement le 8e joueur de l’histoire à réaliser un « 5 par 5 ». extrêmement long et doté de qualités athlétiques au-dessus de la moyenne, Batum est le prototype de l’ailier moderne, capable d’attaquer et de défendre avec férocité.
Son point faible : Le shoot extérieur. De plus en plus mis à contribution dans son nouveau rôle de leader à Portland, Batum doit encore progresser dans l’adresse en périphérie pour parfaire sa panoplie d’attaquant complet. Son geste est beau, mais il manque de régularité.
Sa marge de progression : Véritable étudiant du jeu, notre Batman national apprend cette saison sur le tas comment gérer son statut de seconde option offensive derrière Aldridge. Avec l’expérience, il gagnera certainement en épurant encore davantage son jeu offensif.
Sa marque de référence cette saison : 35 points à 12/19 aux tirs dont 5/7 à trois points, 7 rebonds, 4 passes en 39 minutes le 10 novembre contre San Antonio (défaite 109-112).
Danilo Gallinari
Son point fort : C’est sa capacité à provoquer les fautes. Véritable arrière scoreur dans un corps d’ailier de grande taille, Gallinari est un expert dans l’art d’aller au contact pour aller chercher la faute (et le panier).
Son point faible : Comme pour Rudy Gay, Gallinari n’est clairement pas un foudre de guerre en défense. Ce qui fait son avantage en attaque lui joue des tours en défense : sa taille, son manque de mobilité latérale, l’empêchent de rester au contact de joueurs plus petits et plus rapides.
Sa marge de progression : Avec ses 2,08m, l’ailier italien reproduit un peu les erreurs de son devancier Bargnani, à savoir qu’il penche toujours un peu trop pour le shoot extérieur que pour la position basse. Et pourtant, il pourrait profiter de son avantage physique pour jouer poste bas… et au pire, fixer la défense pour créer le décalage.
Sa marque de référence cette saison : 26 points dont 10/11 aux lancers, 5 rebonds, 3 passes en 35 minutes contre Memphis le 19 novembre (victoire 99-92).
Rudy Gay
Son point fort : Attaquant racé et longiligne, Rudy Gay est l’un des meilleurs ‘slashers’ de la ligue, et une sorte de Carmelo Anthony du pauvre. Rapide balle en main et rapidement dans les airs avec une détente impressionnante, le Grizzly peut arriver en deux dribbles jusqu’au cercle pour y asséner des dunks tonitruants.
Son point faible : La défense ! Pourtant gâté par Mère Nature, Rudy Gay n’est clairement pas le défenseur qu’il devrait être. Et outre son inconstance offensive, c’est bien ça qui lui coûte chaque année de ne pas être All Star. Avec des bras actifs et un bon jeu de jambes, Gay doit faire mieux !
Sa marge de progression : On aurait pu vous parler de ses 6 rebonds en moyenne (mais la présence du duo Gasol – Randolph l’en excuse) mais on a préféré insister sur ses shoots en fin de match. Relativement incontrôlable en un contre un, Gay a déjà eu l’occasion de planter des buzzer beater mais par manque de réussite ou choix désespéré, ça n’a pas franchement marché.
Sa marque de référence cette saison : 28 points à 12/21 aux tirs dont 2/3 à trois points, 6 rebonds, 5 passes en 43 minutes contre OKC le 14 novembre (victoire 107-97).
Michael Kidd-Gilchrist
Son point fort : C’est sa dimension physique, ce que les Américains appellent le « moteur ». MKG est une Formule 1 à bien des égards. Athlète complet, l’ancien de Kentucky dispose de tous les atouts physiques (envergure, verticalité, latéralité) pour devenir le poste 3 du futur.
Son point faible : C’est sans aucun doute son tir extérieur. Encore brut de décoffrage après un passage éclair en NCAA, MKG est terriblement inconstant en attaque, pouvant réaliser un 100% sur un petit volume comme déchirer à 3/10 dans les mauvais soirs. Il doit gagner en confiance dans son tir, et ça commence par des séances quotidiennes d’astreinte.
Sa marge de progression : Enorme là aussi. La preuve, c’est son dernier match en date qui est sa meilleure perf. A pas encore 20 ans, l’ancien Wildcat continue de progresser chaque jour, ne serait-ce que par son adaptation à ce niveau de jeu. A terme, MKG devra bosser en priorité sa capacité à rentrer des petits tirs en périphérie pour compléter sa capacité à driver.
Sa marque de référence cette saison : 25 points à 9/14 aux tirs, 12 rebonds, 4 passes, 3 interceptions et 1 contre en 36 minutes contre Phoenix le 19 décembre (défaite 121-104).
Kawhi Leonard
Son point fort : Bien dans le moule des Spurs, Leonard a basé son succès sur sa capacité à défendre le plomb. Ce qui a évidemment plu à Popovich ! Très fort sur l’homme et bel intercepteur, Kawhi est d’ores et déjà une arme défensive de premier choix.
Son point faible : Dans le jeu collectif de San Antonio, cela peut paraître accessoire… Mais Leonard ne semble pas avoir encore développé cette capacité à se créer son propre shoot. Bon à la pénétration ou sans ballon, l’ancien de San Diego State doit encore travailler son tir après le dribble.
Sa marge de progression : Elle est énorme sachant que Leonard a déjà réussi à impressionner Popovich (qui en a vu d’autres) en se cantonnant à un rôle de défenseur – shooteur dans le coin. Avec plus d’assurance en attaque et un shoot extérieur plus fiable encore, Kawhi l’introverti peut viser les étoiles.
Sa marque de référence cette saison : 19 points dont 3/6 à trois points, 7 rebonds, 5 interceptions en 34 minutes contre New Orleans le 31 octobre (victoire 99-95).
Demain, Basket USA vous proposera un volet concernant les ailiers qui ont marqué l’histoire de la NBA.