Troisième victoire en trois matches à la maison, les Sixers ont fait le plein avec un nouveau succès sur Toronto, hier soir (106-98). Les hommes de Doug Collins ont pris les commandes dans le money-time, après avoir été menés au score pendant toute la rencontre. Et en 5 minutes (17-6), ils ont effacé leurs 3 premiers quarts approximatifs des mémoires de leurs fans. Auteur d’un match quasi parfait, Nick Young éclipse la très bonne 2e mi-temps de Demar Derozan en rentrant les tirs décisifs. Au final, les Raptors, qui enregistraient le retour de Kyle Lowry, peuvent nourrir des regrets en ayant craqué de la sorte (33-18 en 4e quart).
Les Raptors, forts de leur récent succès face à Orlando, voyaient Kyle Lowry revenir de son entorse à la cheville droite contractée il y a 15 jours. Avec un fond de jeu porteur d’espoirs depuis le début saison, Toronto espérait lancer une nouvelle dynamique, et s’en donnait les moyens d’entrée de jeu.
La défense de Philly prend l’eau
Le alley-oop de McGuire pour DeRozan donnait d’ailleurs le ton. Seulement 6 minutes de jeu, et les Raptors menaient déjà 14-4. Il fallait alors un Jrue Holiday diablement efficace pour laver ce premier affront. Le meneur des Sixers rentrait deux shoots en tête de raquette, décalait J-Rich dans le corner puis Evan Turner pour le drive, avant de ramener les siens à 15-18. A la rue en défense face à Holiday, José Calderon passait le relais à Kyle Lowry pour relancer la machine, et Toronto recréait l’écart. 22-29 en 12 minutes, et à la maison, un chiffre indigne de la part d’une des meilleures défenses de la ligue.
Les Young font la paire
La défense de zone de Dwane Casey faisait son petit effet. Ultra dominateurs à l’intérieur (20-14 dans la raquette, 26 rebonds à 17 à la pause), les Raptors prenaient à nouveau le large (25-36). Mais heureusement pour Philly, Kyle Lowry se montrait moins efficace, alors qu’en face, les deux Young réalisaient une entrée fracassante, en inscrivant 11 des 13 premiers points de leur équipe en 2e quart. Revenus à 51-51 à la mi-temps, les Sixers pensaient avoir fait le plus dur.
DeRozan resurgit
Après avoir disparu de la circulation, Demar DeRozan retrouvait enfin son agressivité vers le cercle, ainsi que sa place au sein de l’attaque des Raptors, aux côtés de Bargnani, Valanciunas et Lowry. Le quatuor (qui s’est partagé toute la marque en 3e quart) faisait les pires misères aux locaux, qui semblaient mettre un genou à terre, alors qu’ils entraient dans le bonus après quatre petites minutes dans le dernier acte (80-87).
Nick Young insaisissable
Doug Collins, qui avait poussé son coup de gueule auprès des arbitres pour récolter l’habituelle faute technique, attendait sans doute un miracle. Et une nouvelle fois, le tandem Young a répondu à ses espérances. Et lorsque Nick Young se démenait pour délivrer deux passes décisives à Thaddeus pour deux paniers faciles, on pouvait déjà parler de miracle ! Mais l’ex clipper redevenait ensuite le joueur qu’il est avant tout, un formidable shooteur. Sur deux 3-points, dont son fameux rainbow en reculant, Swaggy P redonnait espoir au Wells Fargo Center (92-92).
Holiday maître à bord
En face, DeRozan, auteur des 10 derniers points inscrits par Toronto, flanchait enfin. Souvent décrié pour ses absences dans les moments clés, Jrue Holiday finissait très fort en maîtrisant totalement de le tempo, et en distribuant 5 offrandes dans les 5 dernières minutes (19 pts, 12 pds). La dernière, sublime, pour Jason Richadson à l’opposé, scellait le sort de la rencontre (102-96). Grâce à ce finish à couper le souffle, Philly restait maître chez lui, et s’imposait 106-98.
« C’est une victoire dont il faudra se rappeler. Ça aurait très facilement pu être une défaite. On a terminé le 3e quart de manière très pauvre. Mais on s’est bien battu dans le 4e quart. J’ai été fier de mes joueurs ce soir », a déclaré Doug Collins après le match, lui qui a su faire basculer le match avec son cinq « small ball ».
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