Draft d’Evan Fournier : quels bénéfices réels pour Poitiers ?

En juin dernier, le PB86 laissait filer son petit prodige vers New York City et la draft NBA en sachant que l’aventure (brève) était arrivée à son terme. Mais quel est le véritable bénéfice financier d’un club de Pro A quand l’un de ses protégés quitte le cocon ?

Dans le cas d’Evan Fournier, les Denver Nuggets ont versé la somme de 500 000 dollars soit 400 000 euros. Dans ce total, il faut compter plusieurs choses.

– D’abord, la part de son agent (10%), soit 40 000 euros.

– Ensuite, un prorata donné à la Fédération en fonction de ses années au Centre Fédéral, en l’occurrence 2 saisons de 2007 à 2009, soit 150 000 euros.

C’est ce qu’explique le président du club, Alain Baudier, dans les colonnes de la Nouvelle République de Poitiers.

« Nous avons dû reverser 10 % à l’agent du joueur, soit 40.000 euros. Il existe un règlement de la Fédération française de basket qui stipule qu’en cas de recrutement d’un joueur formé au Centre Fédéral, un pourcentage doit être alloué au prorata du nombre d’années passées dans cette structure. Dans le cas d’Evan, la somme est de 150.000 euros », indique-t-il.

Après ces opérations, il reste donc 210 000 euros qui ont été utilisés pour combler les déficits du club (et une affaire judiciaire engagée aux Prud’hommes avec le joueur Tommy Gunn qui a estimé que sa rupture de contrat n’était pas valide).

 « Nous avons aussi terminé le précédent exercice avec un déficit maîtrisé de 120.000 euros. Nous l’avons comblé sans toucher nos fonds propres. Nous avons aussi provisionné 84.000 euros correspondant au jugement des Prud’hommes pour Tommy Gunn. Une décision dont nous avons fait appel. Nous avons pu ajouter 30.000 euros à nos fonds propres qui sont aujourd’hui de 150.000 euros », conclut le président.

Résultat des vélos, le PB86 repart avec une situation financière plus saine mais sans non plus pouvoir faire des folies et recruter un joueur du calibre de Fournier pour la saison.