Dans un long entretien accordé au site officiel des Rockets, Kevin McHale est revenu sur l’intersaison de son équipe, mais aussi sur sa stratégie à venir pour la saison prochaine.
A la fois enthousiaste et anxieux, McHale sait que cette année s’annonce particulière puisqu’il devrait se retrouver avec onze nouveaux visages sous les yeux. Très jeunes pour la plupart puisque 14 des 19 joueurs actuellement sous contrat n’ont pas plus de deux ans d’expérience.
Des petits nouveaux à qui McHale va devoir apprendre à jouer en NBA mais aussi et surtout, à survivre et à gagner dans cette ligue.
« On doit avoir des gars prêts à se battre les uns pour les autres et à se battre pour gagner. Des gars prêts à faire tout ce qu’il faut quoi qu’il en coûte. »
« La moitié des clowns ne gagnent rien »
Si pour le double meilleur sixième homme de la ligue (1984 et 1985), un match de basket se gagne dans la raquette une fois le coup d’envoi donné, c’est avant tout dans le sacrifice que se créent les champions.
« La NBA ce n’est pas le côté sexy de dire ‘Oh, tu es en NBA et tu es payé pour ça’. C’est pour cela que la moitié des clowns de cette ligue ne gagnent rien. Ils ne se rendent pas compte à quel point cela dépend de la façon dont vous êtes prêts à vous battre les uns pour les autres. C’est votre équipe. Etes-vous prêts à vous battre pour elle ? Qu’allez-vous faire pour gagner ce match et le prochain ? La réponse est : tout ce qu’il faudra. Quand vos joueurs vous disent cela, vous êtes dans la bonne direction. »
McHale peut passer pour celui qui casse l’ambiance mais il ne faut pas oublier que ces mots sont prononcés par un Hall of Famer, triple champion avec Boston et sept fois All-Star dans les années 80.
La NBA, il connaît et il tient à ce que tout le monde sache qu’une fois à l’intérieur, le spectacle est terminé.
« La NBA est un dur labeur. Ce n’est pas une ligue sexy. Tout le monde pense que ça l’est mais c’est une ligue très difficile, une ligue de travailleurs. Les gens qui la décrivent autrement n’y ont jamais joué. Et je n’ai jamais entendu un gars qui a réussi dans cette ligue dire autre chose. »
Les joueurs sont donc prévenus, bien que l’équipe soit perçue comme l’une des plus faibles de la ligue, Houston ne va pas se transformer pour autant en un camp de vacances.