Mickaël Gelabale : "peu importe l'équipe qui vient, il faut les défoncer" • Basket USA

La France est presque assurée de finir deuxième de son groupe et attend de savoir qui sera son adversaire en quart de finale : Brésil ou Espagne. Quoi qu’il arrive, c’est une grosse équipe que devront affronter les Bleus, mais à entendre le discours de Mike Gelabale, auteur de 11 points et 5 rebonds, ce lundi, dans la victoire face au Nigéria, les Français sont prêts.

Vous faites un très bon premier tour après une préparation difficile. C’est plutôt encourageant, non ?

Oui c’est plutôt pas mal. Après le match contre les États-Unis, je savais qu’on allait relever la tête. Enfin, on n’avait pas baissé la tête de toute façon, c’est juste que le match nous a un peu dépassé sur la fin. Et puis même si la préparation, tout l’été, a été un peu gâchée, on avait pratiquement les mêmes bases que l’année dernière.

Vous allez jouer le Brésil ou l’Espagne en quart de finale. Une préférence ?

Peu importe qui on va jouer tant qu’on ne joue pas les États-Unis. On n’a pas le choix, il ne reste que des grosses équipes. Donc que ce soit le Brésil ou l’Espagne, il n’y a pas de différence. Les Espagnols ont de bons joueurs qui jouent en NBA et en Liga ACB. Les Brésiliens ont aussi des gars qui jouent en NBA et en ACB. C’est pas tout à fait le même basket proposé, mais ce sont deux grosses équipes. On les a jouées en préparation, on les connaît un peu et si jamais on doit jouer l’Espagne en quart de finale, il faudra avoir le même état d’esprit qu’à Bercy. Même plus pour les battre.

Tu es bien placé pour savoir que les France-Espagne sont toujours plutôt virils. Il y a une vraie rivalité qui va à l’avantage des Espagnols pour l’instant.

C’est vrai qu’on s’est toujours pris des coups. La finale l’année dernière, alors qu’ils nous dominaient, il y a eu une grosse faute sur TP. Maintenant c’est à nous d’inverser ça en gardant la tête sur les épaules et en jouant au basket.

Tu as l’impression que vous avez manqué d’agressivité face à l’Espagne jusqu’à présent ?

Oui, c’est un truc à changer. Il faut leur rentrer un peu dedans, tout en gardant la tête sur les épaules. Ça ne sert à rien de donner des coups comme Rudy (Fernandez, l’auteur de la grosse faute sur Tony Parker en finale de l’Eurobasket 2011) l’a fait. Mais il faut qu’on soit un peu plus agressif.

Depuis votre victoire contre les Espagnols en 2005 pour la médaille de bronze au championnat d’Europe, vous avez perdu presque tous vos matches contre eux. Vous ne faites pas un complexe ?

C’est vrai qu’ils ont gagné à chaque fois, donc c’est à nous d’inverser tout ça. C’était pareil contre la Grèce et on a réussi à le faire l’année dernière. Cette année, si on rencontre l’Espagne, il faudra qu’on le fasse. Ça dépend de nous.

Cette rivalité que vous avez avec l’Espagne, les frictions qu’il y a pu avoir, est-ce que ça ne vous donne pas envie, justement, de les affronter en quart de finale pour enfin les battre ?

Moi, personnellement, oui. Les Espagnols, je les connais bien. J’ai joué avec Felipe (Reyes), on est toujours content de se voir. J’aime bien jouer contre Navarro. Les frères Gasol, ce sont de vrais joueurs. Je préfère donc jouer l’Espagne que le Brésil. Mais encore une fois, peu importe l’équipe qui vient, il faut les défoncer.

Vous avez joué le Brésil en préparation. C’est aussi très fort à l’intérieur…

(il coupe) C’est ce que j’allais dire. Il va falloir qu’on « box-out ». À l’intérieur, c’est très physique donc il faudra qu’on aille aider nos intérieurs. Si on arrive à bloquer au rebond, à faire des stops et à courir, on pourra les battre. Avec Nico (Batum), je trouve qu’on se complète assez bien. Quand moi je n’y vais pas, lui est là. Quand moi j’y vais, lui il replie. J’aime bien jouer avec Nico, il fait des bons choix et ça rend mon basket un peu plus facile.