Vendredi 27 juillet, début d’après-midi. Kobe Bryant a le sourire pour la conférence de presse de présentation de l’équipe américaine de basket. À 33 ans, la star des Los Angeles Lakers s’apprête à disputer les Jeux olympiques pour la deuxième fois. Et visiblement, Kobe est totalement serein. Durant 45 minutes, des dizaines de journalistes se pressent autour de lui. Certains lui posent des questions, d’autres se prennent en photo devant lui. Le cirque entourant le « Team USA » a débuté.
Ce sont vos deuxièmes Jeux olympiques, quels conseils donneriez-vous à vos coéquipiers qui y participent pour la première fois ?
Profitez-en ! C’est une chance unique de voir des sports que vous n’avez pas l’habitude de voir et de rencontrer de grands champions. Pendant la saison, on est trop concentré sur notre basket pour faire attention au reste, donc là, c’est l’occasion de s’ouvrir à de nouvelles disciplines et observer comment ces stars gèrent la pression.
Quel sport avez-vous préféré regarder en 2008 ?
La natation. C’était impressionnant de voir ces nageurs aller aussi vite et avec autant de facilité. Quand je suis dans l’eau et que je nage, je me rends compte de la difficulté. (rires) J’irai sûrement à nouveau voir un peu de natation mais je verrai aussi d’autres épreuves cette fois-ci.
Pour revenir à la petite polémique concernant vos propos sur la Dream Team et votre équipe, pensez-vous qu’on en a trop fait ?
Tous les commentaires qui ont été faits étaient ridicules. Dire qu’on ne pourrait pas les battre, c’est idiot. Je n’ai jamais dit qu’on était une meilleure équipe. Mais si vous pensez qu’on ne peut pas battre cette équipe une fois, c’est dingue.
Vous connaissez l’opinion de Barack Obama sur ce sujet ?
Oui, il dit que la Dream Team de 1992 est une meilleure équipe. Il a raison, il a raison. C’est une meilleure équipe. Mais la question était : « Pouvez-vous les battre ? » Et la réponse est oui, on peut les battre. Sur un match, on peut les battre.
Y a-t-il une équipe que vous craigniez particulièrement dans ce tournoi olympique ?
Toutes les équipes que nous allons jouer sont dangereuses car on ne les connaît pas très bien. Nous jouons contre Tony Parker au premier match, mais la façon dont il joue avec la France n’est pas tout à fait la même que la façon dont il joue avec les San Antonio Spurs. Lui et les autres joueurs NBA de cette équipe ont des systèmes différents et des rôles différents en équipe nationale.
Et l’Espagne ? Après votre victoire en préparation, avez-vous changé votre point de vue sur cette équipe ?
Oh que non. Ils sont toujours nos principaux rivaux. Lors de ce match, Sergio Rodriguez n’a pas joué et Marc Gasol n’a pas joué non plus. Ça fait une grosse différence. Marc est vraiment devenu l’une de leurs principales forces. Donc quand on les jouera au complet, ce sera une autre histoire à mon avis.
Qui est, selon vous, le meilleur joueur présent à Londres en-dehors de l’équipe américaine ?
Pau Gasol. De loin. Et je peux vous dire qu’il va rester avec moi aux Lakers. Aussi longtemps que je serai aux Lakers, il sera là.
Vous avez déclaré avoir perdu 7 kg pour préparer ces Jeux olympiques, comment avez-vous fait ?
Oui c’est vrai, j’ai perdu 7 kg. Le secret ? J’ai fait un régime. (rires) Je vous jure ! C’est la réponse que personne ne veut entendre, mais j’ai été obligé de faire un régime. J’ai tout simplement arrêté de manger de la « junk-food ». Tout le monde disait que je devenais trop vieux, donc c’est quelque chose que je devais faire.
Propos recueillis à Londres par Romain Brunet