Phoenix utilise les mathématiques pour la draft

En place depuis un an, le front-office des Suns prépare sa deuxième draft et a décidé de jouer la carte de l’analytique.

Dans le très bon « Moneyball », où Brad Pitt joue le rôle du toujours GM des Oakland A’s, Billy Bean, un jeune post pubère invite les algorithmes dans les décisions sportives prises par Bean. Résultat, Billy l’entêté se fâche avec tous ses scouts, furieux de voir les stats prendre le pas sur leurs connaissances du baseball. Visiblement, la méthode, imitée par les Red Sox et d’autres clubs de la MLB il y a quelques années, fait des émules dans l’Arizona.

Lance Banks, GM de Phoenix, a décidé de faire appel aux services du gourou des stats, Stephen Ilard et d’un étudiant d’Harvard John Ezekowitz pour mieux préparer la draft. L’un est nommé directeur analytique et l’autre assistant analytique, au sein d’un nouveau département crée par les Suns.

Les deux vont devoir cohabiter avec la horde de scouts classiques, qui écument les salles de basket de lycées et d’universités.

« Parfois les chiffres ne correspondent pas à ce que voient les scouts voient sur le terrain« , avoue Banks au site Valley Of The Suns, qui va devoir optimiser le mariage piège de deux approches différentes.

« Les gars disposent d’une formule qui leur permet d’analyser et d’anticiper les performances NBA de joueurs NCAA en fonction des stats et d’autres critères. Il n’y a pas de formule exacte, sinon j’irai jouer à Vegas. On ne peut pas prédire exactement ce qui va se passer. Mais les chiffres peuvent nous apprendre des choses très intéressantes sur les joueurs », poursuit le GM.

« Il y a tellement d’enjeux dans un draft, on ne peut pas se tromper. Si on peut mettre tous les outils possibles de notre côté, c’est mieux. » 

Sans les algorithmes, la franchise a choisi Markieff Morris lors de la dernière draft, la première pour le nouveau front office. On attend de voir ce que ça donnera avec l’apport des « geeks » de l’analytique.

Rappelons que les Suns possèdent le 13e choix de la draft, et que beaucoup les voient choisir Austin Rivers, le fiston du coach de Boston.