Detroit est le roi de l’irrégularité cette saison. Capable du meilleur comme du pire. Mais surtout incapable, autre nouveauté, d’afficher tous les soirs l’état d’esprit conquérant qui fait sa marque de fabrique depuis six ans.
L’échange entre Billups et AI n’a rien arrangé.
Les Pistons ont-ils perdu leur âme ? Rasheed Wallace a prouvé face au Wolves mercredi que les champions 2004 en ont encore dans le moteur.
Blessé au pied en début de mois, Wallace avait touché le fond la semaine passée devant Dallas et Toronto, compilant seulement 7 points au total. De quoi sérieusement se remettre en question. Quand le Sheed tousse, c’est toute la machine Pistons qui déraille. Mais s’il y a bien un élément dans cette équipe malade capable de ramener la grinta dans un vestiaire aux valeurs perdues, c’est bien Wallace aka le patron. Face aux Wolves mercredi, c’est ui qui sonne la charge et porte son équipe vers une victoire précieue du haut de ses 25 pts et 10 rbds. « On en avait vraiment besoin« , confiera le Sheed après la victoire. « Plus que eux je pense. Ils sont dans une super période depuis janvier alors que nous on devait sortir du trou dans lequel on était« . « Il nous a ramené dans le match et porté au succès », confirme Allen Iverson, auteur de 19 pts dont 9 dans le quatrième quart-temps (lui qui était resté sur le banc, en pleine déprime, face à Houston).
Mais c’est Wallace qui plante 7 pts de suite dans les dernières minutes pour redonner le sourire à son coach Michael Curry. Al Jefferson et Kevin Love n’ont rien pu faire. « Il déclenche son shoot de tellement haut, tu ne peux rien faire d’autre que d’essayer de le gêner« , déclare Jefferson. « Il est beaucoup mieux depuis une semaine« , analyse coach Curry. Si le Sheed se réveille, c’est le moteur à pistons qui va ronronner comme neuf.