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Le coin du lecteur – A season on the brink

La littérature basketballistique s’est fendue de quelques best-sellers malheureusement souvent méconnus en France, la plupart n’ayant même pas bénéficié d’une traduction.

Le coin du lecteur vous invite à les découvrir.

Après le Jordan Rules de Sam Smith, on part en NCAA pour un livre consacré au bouillant Bobby Knight, le célèbre entraîneur d’Indiana, aujourd’hui à la retraite.


L’auteur

John Feinstein (55 ans) est un journaliste sportif et auteur américain qui a notamment travaillé pour le Washington Post. Parmi la vingtaine de livre qu’il a écrits, deux ont connu un immense succès public : A Good Walk Spoiled, où il suit une saison du PGA tour  et le livre qui nous intéresse aujourd’hui, A Season on the Brink  – A Year with Bob Knight and the Indiana Hoosiers. Il est à noter que ce livre a été adapté à l’écran par ESPN, film peu recommandable selon les critiques.

A Season  on the Brink

Si ce livre a connu le succès, il le doit à la personnalité d’un homme : Bobby Knight. Le légendaire coach des Hoosiers, l’équipe de basket d’Indiana University, est une des figures les plus marquantes du basket NCAA et du sport universitaire en général. Par ses résultats, son comportement explosif et son humour pince sans-rire, Knight fascine les Américains. Alors quand John Feinstein publie en 1989 le « compte-rendu » d’une année passée avec l’équipe, année au cours de laquelle il bénéficie d’un accès illimité aux entrainements et aux vestiaires, le public se rue sur l’ouvrage pour comprendre un peu mieux l’énigmatique Coach Knight.

La saison 1986 doit être celle de la rédemption pour les Hoosiers et encore plus pour leur coach. Après avoir brillamment gagné l’or olympique aux JO de Los Angeles en 1984, Knight, alors âgé de 45 ans, va connaitre sa pire saison à Indiana. Incapable de trouver les bonnes solutions, les Hoosiers finissent avec un bilan de 7 victoires pour 11 défaites face aux équipes de la conférence Big Ten et ne se qualifient pas pour le tournoi final NCAA, une rareté au cours de la carrière de Knight.

Pire,  l’épisode de la chaise jetée sur le terrain lors d’un match face à Purdue jette le discrédit sur sa capacité à toujours gérer une équipe.

https://www.youtube.com/watch?v=7Qxu5cvW-ds

Comme en témoigne son ami Bob Hammel, cet épisode collera aux basques de Knight jusqu’à la fin de sa carrière de coach :

« La pire chose dans tout cela », dira Hammel une année plus tard, « est qu’il n’a pas fait ce qu’il demande constamment à ses joueurs : anticiper. Il n’a jamais anticipé les conséquences. Bob Knight est trop intelligent pour se permettre de ne pas anticiper les conséquences d’un tel geste. »

Un nouveau départ

A l’orée de la saison 85-86, Bob Knight sait que quelque chose doit changer. Pas facile pourtant quand on a la personnalité de Knight et que l’on a connu tant de succès par le passé de se remettre en question.

Les règles du côté d’Assembly Hall sont claires mais contraignantes : Knight ne recrute que des garçons qu’il estime avoir un bon comportement, ne prend que des joueurs avec un parcours universitaire classique, et ceux-ci sont dans l’obligation de suivre tous leurs cours. Cela fait souvent passer les Hoosiers à côté de talents bruts moins sérieux sur le plan scolaire, mais c’est un des principes qui montre bien la droiture de Bob Knight.

La droiture dans les faits, moins dans les formes. Il est difficile de trouver dans ce livre une intervention de Bob Knight qui ne contiennent pas au moins une grossièreté. Le coaching vu par Knight est un coaching à la dure. Il teste constamment ses troupes, les insulte, les expulse des entrainements pour les rappeler une heure plus tard, etc. Autant de débordements qui se produisent à presque chaque entrainement tant aucun relâchement n’est toléré.

Voici un aperçu d’un discours de motivation à la sauce Knight :

«  Que le Christ m’en soit témoin, j’ai juste envie de rentrer et de pleurer quand je regarde cette m… Vous ne voulez pas comprendre ? Vous ne savez pas à quel point je veux voir Indiana jouer au basket ? Je veux tellement voir Indiana bien jouer que j’en ai le p….. de goût dans la bouche. Je veux tellement une bonne équipe que ça me fait mal. Je veux aller sur le terrain et botter le cul de quelqu’un. »

Cela juste avant de remettre en question la virilité d’un de ses joueurs.

Des joueurs qui (à l’exception des freshmen bien entendu) feront tout pour ne pas revivre le désastre de l’année précédente. Si aucun d’eux ne connaitra la gloire NBA,  Steve Alford (meilleur scoreur de l’histoire d’IU avant d’être détrôné par Calbert Cheaney),  Ricky Calloway, Daryl Thomas et les autres (ainsi que le coaching staff) se montrent irréprochables tout au long de la saison. On ne peut qu’admirer leur résistance aux multiples pressions physiques et surtout mentales qui leur sont infligées. Pourtant au final, tous admirent leur coach et pensent que si quelqu’un peut les faire réussir, c’est bien Bob Knight.

Bien leur en aura pris puisque le groupe qui se forme ici sera celui qui ira chercher le titre NCAA la saison suivante face à Syracuse, le troisième de la carrière de Bobby Knight.

Knight l’incompris

Quand d’autres coaches arrivent à garder une certaine distance par rapport à leur travail, Knight en est complètement incapable : il vit basket. C’en est presque pathologique. Non seulement il veut gagner, mais il veut en plus que son équipe gagne à sa façon qui est, incontestablement dans son esprit, la meilleure façon de jouer au basket. Certains regretteront de ne pas en apprendre plus sur les stratégies employées (si ce n’est qu’il se refuse, sauf exception notable, de défendre en zone), mais l’accent est clairement mis sur la préparation mentale et les dispositions dans lesquelles Knight place ses joueurs. Par les rituels (les repas silencieux avant les matchs, les séances vidéos à rallonge, les mises en place spécifiques au ralentis sur le terrain, etc.) et les jeux psychologiques imposés à ses joueurs, il cherche toujours à tirer le meilleur de son groupe quelle que soit la somme des talents dont il dispose.

Aussi démoniaque que l’homme puisse paraître sur le banc de touche, il affiche un visage touchant en dehors. Ses doutes perpétuels, ses bons mots et sa droiture en font une source d’inspiration pour les gens qui l’ont côtoyé. On citera parmi ceux-là Mike Kryzewski, le coach de Duke qui fut joueur sous ses ordres à l’Army et qui lui restera toujours fidèle. C’est aussi le cas de la plupart des anciens joueurs d’Indiana University qui savent qu’ils pourront toujours compter sur leur ancien coach à partir du moment où ils ont suivi ses règles pendant leur cursus. Sa haine des médias et son comportement sur la touche (que ce soit avec ses joueurs ou avec les arbitres) auront toujours troublé l’image de cet homme de convictions ayant comme défaut de trop aimer le basket.

 

Bonus

Un Top 10 des « bons mots » de Knight

https://www.youtube.com/watch?v=1Onfzet1xxs

 

Edition

Editeur : Simon and Shusters Paperbacks

Langue : Anglais uniquement

Format : Difficile à trouver en poche

Nombre de pages : 337 pages

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