Anthony Davis va-t-il vaincre le sort des numéros 1 de draft ?
Avec ses 14,3 pts, 10 rbds et 4,6 contres de moyenne, l’athlétique intérieur de Kentucky est quasi assuré d’être le premier choix de la draft 2012 s’il décide de faire le grand saut.
Or, depuis 22 ans, l’équipe NCAA qui possède le joueur le plus courtisé par la NBA échoue toujours dans sa quête du Graal.
Larry Johnson, le dernier champion NCAA, numéro 1 de la draft
La liste des stars parties bredouilles de leur fac frôle la litanie: Kyrie Irving l’an passé, le Shaq avec LSU en 1992, Michigan l’année suivante avec le temps mort imaginaire de Chris Webber, Tim Duncan (qui n’a jamais fait mieux que l’Elite Eight avec Wake Forest), Allen Iverson, Elton Brand, Greg Oden, Blake Griffin ou encore Derrick Rose, qui menait de 9 pts à 2 minutes de la fin en 2008 face à Kansas avant de s’écrouler. Aucun n’a été sacré. Le dernier n°1 arrivé chez les pros avec les lauriers universitaires se nomme Larry Johnson, titré en 1990 avec UNLV et premier choix en 1991.
Avant « Gran’ mama », être le meilleur joueur de NCAA n’était pas rédhibitoire dans la course au trophée. Danny Manning en 1988, Pervis Ellison en 1986, Pat Ewing en 1984, James Worthy en 1982 et Magic en 1979 ont tous enchaîné leur sacre NCAA par les honneurs du premier choix de draft. Pour certains observateurs avisés de la March Madness, comme Elton Brand, l’attention des défenses et l’absence de la règle des trois secondes dans la raquette expliquent la difficulté pour les vedettes d’être décisives.
Le collectif passe avant l’individu
West Virginia par exemple, a su ruiner les espoirs du Kentucky de John Wall en campant dans la raquette et forçant le meneur à shooter. Les dimensions du terrains différentes et la ligne à 3-points rapprochée ajoutent à la réduction des espaces, notamment pour un fort attaquant.
Mais un autre facteur peut expliquer cette disette de deux décennies : la plupart des prodiges NCAA répondent plus rapidement aux sirènes de la NBA. Leur fenêtre de tir pour le sacre universitaire se rétrécit alors à une ou deux campagnes maximum.
A Davis de nous faire mentir…