Boris Diaw est-il le meilleur joueur de l’histoire des Bobcats ?

Incongrue cette question ? Elle ne se poserait pas si le président du club (un certain Michael Jordan pour les béotiens) y avait joué, c’est sûr. Mais en tout cas, elle mérite réflexion. Tout d’abord parce que Boris Diaw joue actuellement le meilleur basket de sa carrière.
Depuis qu’il a été transféré à Charlotte, il tourne à 15.6 pts à 50.3% aux tirs, 7.5 rbds et 5.2 pds par match, soit ses meilleures moyennes en carrière ou presque.
En fait, Bobo a retrouvé son niveau de 2006, année où il a reçu le trophée de Most Improved Player. Sauf que là, on sent qu’il a gagné en maturité et qu’il se comporte en patron. Comme on le dit souvent de certains grands joueurs, il rend les autres meilleurs, et aujourd’hui le staff de Bobcats ne veut plus le lâcher et surtout pas le transférer aux Knicks.
Seule ligne encore en léger retrait, les passes décisives puisqu’il en distribuait une de plus par match lors de sa première saison à Phoenix.
Sur les trois derniers matches, il tourne à 19 pts pour 62.9% d’efficacité. Bref, Bobo n’a jamais été aussi fort, aussi complet et aussi important dans une équipe NBA. La meilleure preuve est qu’il joue cette année, sous les ordres de Larry Brown qui s’y connaît en joueurs clés, 38 minutes en moyenne contre 28 seulement lors de sa dernière saison dans l’Arizona, sous la coupe d’un Mike D’Antoni qui pourtant l’adorait.

S’il n’a pas encore réalisé de triple-double cette année, on sent que cela ne devrait pas tarder. Et s’il le faisait, il serait tout simplement le premier joueur de l’histoire des Bobcats à réussir cette prouesse statistique. Comme le fait remarquer Rick Bonnell, qui couvre les Bobcats pour le Charlotte Observer, Emeka Okafor et Gerald Wallace en sont capables également, mais notre Bobo national en semble le plus proche, tout simplement parce qu’il est le plus doué.

Sa polyvalence, un vrai plus

Ce n’est pas une découverte, mais c’est vrai qu’il sait tout faire : passer, dribbler, shooter, servir d’appui, etc.  D’ailleurs à quel poste joue-t-il ? Ailier-fort officiellement, mais il est également considéré comme un petit ailier voire un point forward et peut plus que dépanner au poste de meneur. De 1 à 4, Bobo sait faire. Et seuls les centimètres lui manqueraient pour être vraiment efficace en 5, car côté technique, il maîtrise. Alors réellement, a-t-on déjà vu mieux aux Charlotte Bobcats ?

Cette année, Emeka Okafor en est à 13.8 pts et 11 rbds. Parfait pour du double-double mais pour passer au cran supérieur, il faudra vraiment travailler les assists (0.6 de moyenne) ou les contres (1.7 de moyenne). Gerald Wallace est plus complet, avec 16.9 pts, 7.7 rbds et 2.3 pds. Mais il n’est pas au niveau de Bobo en termes de polyvalence.

Un seul véritable concurrent

Jason Richardson, envoyé à Phoenix en échange de Boris Diaw et de Raja Bell, est un adversaire sérieux pour ce titre honorifique. En deux ans à Charlotte, il a cumulé 17 pts, 4.8 rbds et 2.9 pds de moyenne. Sur l’ensemble de sa carrière, il est devant Bobo, c’est sûr. Sur la période Charlotte, notre Frenchie le fera vite oublier s’il continue comme ça.
Reste quelques accessits à distribuer, à Raymond Felton qui pourrait être mieux placé sans un terrible 39.5% aux shoots depuis le début de sa carrière aux Bobcats et Brevin Knight, qui valait presqu’un double-double par match en 2004-2005 et 2005-2006 avant de baisser pied en 2006-2007 et d’être transféré.

Bref, tout cela reste à confirmer -et Bobo à ne pas être transféré aux Knicks également-, mais si dans quelques temps, Michael Jordan himself offrait une couronne à Boris Diaw au titre de meilleur joueur de l’histoire de sa franchise, on ne serait pas étonné.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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