Mike Pietrus, un Celtic dans l’âme

Alors qu’on a appris cet après-midi qu’il avait été autorisé à rejoindre Boston (où il sera examiné par la staff des Celtics), Mickaël Piétrus se retrouve à terre alors qu’il en était devenu un élément majeur.

Pas forcément dans les chiffres mais bien dans son influence sur le groupe. Une recrue capable de l’ouvrir après une défaite inadmissible.

C’était le cas récemment après une fessée reçue à Toronto.

« Je suis fan de cette franchise depuis que Paul Pierce y est. »

Il a déballé son sac sans ambages. De quoi faire réagir dans un vestiaire peuplé de caractères bien trempés (Rondo, Garnett, Pierce, Allen, Rivers notamment). Pierce a d’ailleurs froncé les sourcils et refusé de répondre à une question concernant ce petit discours. Alors, déclaration d’amour ou déclaration de guerre ?

« Je suis fan de cette franchise depuis que Paul Pierce y est, racontait Piétrus cette semaine dans le Boston Herald. Je sais qu’ils ont vécu parfois des saisons difficiles, mais j’ai toujours aimé l’équipe. C’était à cause de Paul Pierce et l’histoire de l’équipe – Bill Russell, celui qui a plus de bagues qu’il a de doigts. J’aime ça. C’est l’histoire d’une franchise qui gagne. Ça veut dire beaucoup de porter la tunique verte chaque soir, et de jouer dur et d’essayer de gagner. »

Et Piétrus d’avouer que cet « amour » date depuis son arrivée en NBA !

« J’ai été drafté par les Warriors (en 11^ème choix de la draft 2003), et j’ai rapidement entendu parler de Paul Pierce. Je suis tombé amoureux de ce maillot vert, mais je ne pouvais jamais le dire pour ne pas manquer de respect à mon équipe. Je me suis toujours dit que je voulais jouer un jour pour les Celtics. Je ne me suis jamais exprimé à ce sujet, mais c’est ce que je pensais. Honnêtement, j’adore les Celtics. Jouer avec KG et pour coach Rivers, c’est un don du ciel, et je le chéris comme tel. J’aimerai être un Celtic pour longtemps. »

« Après 10 ans dans la ligue, je peux parler dans un vestiaire »

A propos de ce coup de gueule, il rappelle que le but n’était pas de pointer du doigt un ou plusieurs joueurs, mais bien de rappeler qu’à Boston, il y a une culture de la gagne.

« Tu dois savoir comment communiquer avec tes coéquipiers. Je ne vais pas me mettre à jurer, parce qu’ils font partie de ma famille. Je vais leur dire ce que je pense de l’équipe et comment on pourrait s’améliorer. Et en fin de compte, on repart tous avec notre bague. »

« Je parle avec mon cœur. C’est mieux d’essayer d’améliorer l’équipe. Parfois, c’est nécessaire d’avoir ce genre de discussion de vestiaire. Je ne l’ai pas fait durant mes premières années en NBA. Mais après 10 ans dans la ligue, tu commences à voir les choses différemment. »

« Mike a une opinion intéressante » 

Si Pierce a refusé de s’exprimer sur le sujet, Ray Allen n’a pas été choqué plus que ça.

« Il n’y a rien d’extraordinaire. Parfois, on a besoin d’un regard extérieur. Quand les gars arrivent, ils permettent d’avoir un nouveau regard. Quand tu perds un match, je pense que tout le monde a le droit d’exprimer son opinion. A différents moments de la saison, Doc demande aux joueurs ce qu’ils pensent. Que peut-on faire mieux ? MP a vu beaucoup de choses avec son expérience ; donc il a une opinion intéressante. J’ai trouvé bien que MP fasse ça car parfois on perd la lucidité. »

« C’est facile d’écouter quelqu’un qui joue à fond »

Même discours chez Doc Rivers qui a toujours apprécié le Français.

« Il va dire ce qu’il pense, et j’encourage ça. Je ne le demande jamais à personne. Les gars le font, et quand ils le font, je leur dit de dire ce qu’ils ont sur le cœur, que ce soit bon ou mauvais. Je pense que nos gars sont plutôt bons pour écouter tout le monde. Mais dans n’importe quelle équipe, c’est facile d’écouter quelqu’un qui joue à fond. C’est beaucoup plus dur d’écouter des mecs qui ne se donnent pas. Donc, c’était facile d’entendre ce qu’il avait à dire » ajoutait Doc Rivers.