Boston domine des Clippers malades

Les Celtics du duo Pierce-Garnett (46 pts) ont retenu les erreurs de la veille face aux Lakers. Ils ont cette fois terminé le travail (94-85) dans le money time.

Il faut dire qu’en face, non seulement point de Kobe ou de Bynum, mais plutôt une équipe clairement souffrante. Lob City est inconstant, c’est maladif.

Comme souvent depuis la blessure de Billups, la franchise californienne laisse filer un match serré, son 17ème à moins de 5 points depuis le début de saison.

Ses Clippers ne sont plus assez agressifs et démarrent trop mal les matches. Le cahier des plaintes de Vinny Del Negro était concis comme une nouvelle de Baricco en préambule d’un match révélateur de la force mentale de son escouade. Si le premier reproche ne tient plus la route, le second lui s’enracine comme une mauvaise herbe. CP3 symbolise le moteur diesel de Lob City, avec ses 2 points à la pause.

 Blake Griffin limite la casse

Relégués rapidement à -7, alors que Bass et Bradley compilent 12 pts à 100%, LA contrairement à la vielle ne s’engonce pas dans trop longtemps dans sa maladresse. Merci Blake (présent malgré un drame familial), qui limite la casse en fin de premier quart (21-25). Les 8 balles perdues par les deux perdants dominicaux donnent le ton défensif d’une rencontre qui prend des apparats de joute d’Euroleague dans le deuxième quart temps.

Bloqué à 7 points pendant 12 minutes, Griffin en plante autant en deux et redonne des couleurs au scoring des Clippers, où Paul rame devant Rondo comme un éphèbe d’Oxford sur la Tamise. Comme souvent, quand CP3 patine, Mo prend le relais et Mr « un match sur deux » s’emballe dans le deuxième quart temps (12 pts). Le furtif All Star et Griffin compilent 29 points sur les 48 des Clippers à la pause.

Son +9 pas franchement mérité de la mi-temps, Lob City l’a aussi construit sur ses 11 prises offensives (6 à l’actif de DeAndre Jordan). Boston est à 50% mais a pris 8 shoots de moins. Comme les Angelinos sont, ô miracle, adroits aux lancers récoltés sous les panneaux (9/11), Doc Rivers sait où ses C’s doivent rectifier le tir.

Boston en marchant

Si Boston trouve effectivement la parade pour reverdir son Trèfle, Lob Angeles évidemment manque son entame. Docteur, c’est grave ? Transparent, Paul (27 points de moyenne sur les trois derniers matches) a le masque des jours sans mais Del Negro cette fois laisse Bledsoe sur le banc et maintient sa star sur le parquet. En dix minutes, LA score 6 points seulement: 3 dunks pour DJ et Blake.

Les C’s en profitent timidement, sans guère plus séduire. Adroits et appliqués à l’instar de Bass et Ray Allen, les champions 2008 sont lents comme des Grecs, comme si trop courir serait finalement un danger. Pierce ne disait-il pas hier que son phalanstère devait pousser la balle pour compenser sa petite taille ? Mo encore lui sonne la charge pour clore le 3^e quart temps mais Boston reste devant (61-62), avec un goût de trop peu dans le gosier.

Heureusement pour les C’s, les Clippers oublient de défendre pour débuter le dernier quart temps et prennent un 8-0 dans les gencives. C’est maladif, pas besoin d’approfondir les examens. Cette fois Ray Allen et Kevin Garnett capitalisent sur le choux blanc de ses adversaires en début de période. Une seule question nous brûle les lèvres à voir Kenyon Martin traîner son fantôme : que fait Reggie Evans sur le banc ?

Mike Piétrus décisif

Del Negro préfère relancer Simmons mais c’est CP3 qui enfin justifie la confiance de son coach. La star éteinte rallume sa lumière et enfile deux filoches derrière la ligne primée. Les Clippers sont revenus et Bass prend sa 6^e faute sur un énorme rebond offensif de Blake, qui met les deux (si, si ça lui arrive). Simmons y va de sa flèche dans la foulée : 78-74. Les mouches ont changé d’âne ? Pensez-vous. Les Clippers sont désespérants d’irrégularité. Le temps mort du Doc les a annihilés.

« C’est clair et net : on ne sait pas terminer un match » résumera Chris Paul après le match.

Boston s’offre un 9-0 et relègue les hôtes californiens à cinq longueurs à 2’47’’ du gong. Après deux mauvais choix de Paul, Mike Pietrus corse l’addition à +7 en contre attaque. KG fait oublier le double pas de poussin manqué par Rondo en contre attaque, cette fois Boston gère bien sa fin de match. Doc craignait la répétition des efforts, ses papys ne l’ont pas déçu. Del Negro lui va devoir commencer à se poser les questions qui fâchent. Et espérer Jamaal Crawford avant le 15 mars.

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