Quelque chose ne tourne plus rond aux Clippers

Golden State confirme sa belle victoire face à Dallas en ramenant un succès mérité de Los Angeles (97-93).

Menés de 21 points dans le troisième quart-temps, les Clippers ont été risibles pendant 36 minutes, géniaux pendant 10 et puis médiocres pour rendre vain leur come-back.

A jouer du yoyo, CP3 et ses assistants se font mal aux doigts. Et celle défaite soulève des interrogations structurelles.

Les Clippers ont pris le jour du seigneur pour un jour de repos. Les batteries étaient sur off, les cannes sans peps et les poignets raides comme la trajectoire des lancers de Blake Griffin. Sans un shoot primé dans le corner de Bobby Simmons, les Angelinos terminaient un premier quart temps cauchemardesque (6/22 aux shoots) à 15 longueurs des Warriors. Dorell Wright en feu (16 pts à 100%), Golden State se balade. Le Staples Center se mure dans le silence, et ce n’est pas le DJ de la Clipper Nation qui le réconforte.

Des Warriors collectifs

Les premiers clappements de paumes viennent de Chris Paul. CP3 score 11 pts dans le deuxième quart et avec Randy Foye en lieutenant le meneur All Star ramène les siens sur les sneakers des Guerriers. Mais en shootant à 36% et avec un duo Williams-Butler muet comme The Artist les Clippers ne peuvent pas espérer grand chose. Surtout qu’en face, Ekpe Udoh  (12 pts et 4 rbds à la pause) et Klay Thompson (8 pts) s’illustrent quand Wright se refroidit. Les troupes de la Baie d’Oakland prolongent leur soirée molletonnée avec un matelas cotonneux de 13 points à la pause (55-42).

Le vestiaire ne porte pas conseil aux sud-Californiens, léthargiques et apathiques comme jamais cette saison. Vinny Del Negro laisse éclater sa frustration en prenant une stupide technique. S’il se dit que ça va réveiller ses hommes, il se trompe. Pis encore, ils plongent à -20 à trois minutes de la fin du 3^e QT. Les Warriors se régalent : 4 joueurs à plus de 11 pts et 20 assists après 36 minutes, à 54% de réussite.

Monta Ellis en profite pour soigner sa moyenne de passes décisives alors que Curry repose sa cheville sur le banc. CP3 orchestre un 7-0 pour soulever des « D-Fence » dans l’écrin, mais Ellis éteint la flamme d’un shoot compliqué dans le corner. Golden State garde un pécule de 14 unités après 36 minutes (78-64).

Un réveil trop tardif

Finalement, la genèse du Retour s’écrit par un prophète inattendu. L’invité surprise de la soirée se nomme Reggie Evans. Le rebondeur aux mains carrés rappelle qu’il peut aussi scorer, même avec deux moignons. Sur son 11ème point, il fait gronder l’arène, les Clippers reviennent à -7 et Evans se frappe le torse tel King Kong. Enfin. Enfin. Enfin le match débute. Il était temps. Chris Paul sur le banc, Eric Bledsoe en fait son affaire et justifie la confiance de Del Negro. Il reste 6 minutes et Mark Jackson demande un temps mort, ses Warriors ont perdu leur basket.

Mo a la bonne idée de rentrer son premier shoot du match, Griffin enchaîne et LA revient à égalité. Vous avez dit come-back ? David Lee et Brandon Rush répondent par la négative. Le Momentum a pris la poudre d’escampette. CP3 de retour, les Clippers retombent pourtant dans la mauvaise gestion et Mo prend un tir casse gueule sur une presque balle perdue de son meneur. A ne plus rien comprendre ! Une claquette dunk manquée de Griffin sonne le glas des derniers espoirs. Golden State l’a bien mérité. Quelque chose ne tourne plus rond chez ces Clippers là, trop inconstants et décidemment brouillons dans le money-time. Et ce n’est pas la victoire à San Antonio, privé de TP, qui nous fera dire le contraire.

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