Game 225 : le streetball Made In Africa

Le tournoi Quai 225 (devenu Game 225) est né courant 2009, à l’initiative du Manager de l’équipe nationale de Basket de Côte d’Ivoire, Carlo Vieira.
L’idée de départ est de promouvoir et de développer le basket en Côte d’Ivoire.

Pour cela, ce tournoi, qui se déroule dans les rues d’Abidjan (du vrai streetball), entend faire connaître ce sport déjà populaire, sous un aspect festif et spectaculaire. Exactement comme en France ou outre-Atlantique.

Alors que le Quai 54 enflamme Paris pendant tout le week-end, Basket USA a voulu en savoir plus avec son créateur, Carlo Vieira. Il nous explique la genèse de son projet et nous livre le menu de la 2eme édition qui se déroule les 31 juillet et 1er août à Abidjan.

Comment est venu l’idée de créer ce tournoi ?

Le game 225, c’est un tournoi streetball comme le Quai 54 ou le Rupper Park. La particularité du streetball, c’est qu’il y a davantage de communion avec le public. Alors je me suis dit pourquoi pas en Afrique ? Nous aussi on aime faire des tournois et promouvoir le basket… Le but, c’est de faire venir des gens partis s’expatrier en Europe, aux Etats-Unis et les faire jouer contre des gars d’ici.

Pourquoi Abidjan comme ville d’accueil ?

C’est la capitale de la Côte d’Ivoire, la capitale de l’Afrique de l’Ouest et c’est un carrefour de l’Afrique tout simplement.

Tout est fait pour que le basket explose en Afrique ?

Pas vraiment. Les infrastructures sont vétustes. On n’a pas de grands stades. Quand on joue, c’est sur le bitume. Il faut savoir que le foot a pris le pouvoir en Afrique. Après, c’est évident que les conditions ne sont pas parfaites. Par exemple, les paniers ne sont pas tous à la même hauteur. En revanche, tout le monde veut jouer au basket…

C’est plutôt positif pour l’avenir ?

Avec ce tournoi, on essaie vraiment de promouvoir le basket africain. On a intégré des matchs exhibitions avec des jeunes de 14 à 18 ans de la région.

A propos du tournoi, quelles vont être les différences entre l’édition 2009 et 2010 ?

2009 c’était un pilote, et on a fait de bonnes choses en faisant venir des joueurs d’Italie, du Qatar, du Maroc… En 2010, il y aura des mini-tournois dans différents pays et les vainqueurs viendront s’affronter à Abidjan. L’année dernière, on avait eu la présence de Kevin Kemp (ndlr : Golden Child) au concours de dunks. Cette année, on aura en plus Désiré Gabou qui fait partie de la Slam Nation et qui est originaire d’Abidjan.

Il y aura des invités prestigieux cette année ?

On essaye d’avoir des anciens joueurs NBA ou d’anciens grands joueurs africains. On est en contact avec Dikembe Mutombo, mais avec les calendriers de chacun, c’est vrai que c’est difficile…

Quel est le programme du tournoi ?

Il y a le tournoi en lui-même, mais aussi tous les concours classiques : shoot à 3-pts et concours de dunks. Je pense qu’il sera très relevé puisqu’il y aura les dunkeurs d’Abdijan, qui ne sont pas mauvais du tout.

Ce tournoi est une vitrine pour l’Afrique. Il y aura de la détection ?

Il y aura des agents français, et certainement un coach américain. Le but, c’est de permettre aux joueurs de se mesurer aux meilleurs et éventuellement de se faire repérer. On va essayer de faire venir des agents internationaux aussi.

Un mot sur l’association Giving Back, partenaire du tournoi ?

Giving Back c’est une association assez connue qui regroupe des joueurs professionnels tel que Yohann Sangaré ou Amara Sy. On essaie d’aider l’Afrique en construisant par exemple un centre de formation de basket au Sénégal. Chaque année, ils organisent des tournées dans différents pays afin de récolter des fonds .

Propos recueillis par Jérôme Knoepffler pour Basket USA