Los Suns font le break grâce à leur banc

Après leur très belle prestation à domicile lors du Game 1, les Suns revêtaient mercredi soir leur costume spécial « cinco de mayo ». Un habit aux couleurs politiques pour dénoncer une loi d’immigration assez discriminatoire.

Soutenant ainsi leur public d’origine hispanique, et soutenu en retour, Phoenix rentrait dans le match avec un avantage psychologique majeur.

Et pourtant, c’étaient les Spurs qui prenaient le meilleur départ. Sans TP laissé encore sur le banc au profit de George Hill, que Popovich voulait responsabiliser au scoring, San Antonio se montrait saignant. Tim Duncan était redoutable d’efficacité dès le premier quart. Dès son entrée en jeu, Parker n’était pas long à se mettre en route puisqu’il scorait sur ses premiers shoots extérieurs. Les locaux étaient quant à eux un peu en retard à l’allumage. Richardson, Hill et Nash étaient maladroits et l’ensemble des titulaires manquaient généralement d’énergie. Le score ne mentait pas après 12 minutes : les Suns avaient raté leur départ, et devaient donc trouver un autre moyen sur ce match pour imposer leur rythme aux Spurs (30-21).

Et le moyen le plus immédiat était d’envoyer la troupe de seconds couteaux pour Alvin Gentry. Jared Dudley se mettait en valeur avec plusieurs shoots and-one qu’il venait chercher à la force dans la peinture sur des rebonds offensifs. Channing Frye plantait également derrière l’arc et le phénix renaissait de ses cendres après un autre trois-points de J-Rich (19 points). Parker et Duncan continuaient leurs numéros respectifs mais il manquait une présence extérieure pour des Spurs beaucoup trop attendus par la défense compacte de Phoenix. Le score était de parité à mi-chemin : 51 partout.

Le troisième quart reprenait les classiques. Nash et Stoudemire (respectivement 19 points et 6 passes et 23 points et 11 rebonds) démontraient encore l’efficacité du pick & roll exécuté en tête de raquette ; alors que Parker et Duncan n’allait pas les contredire sur ce point. La marque était relativement serrée et les équipes se répondaient au coup par coup. Les Suns étaient néanmoins dans une dynamique ascendante ; jugez plutôt, après avoir tremblé à 1/7 à trois-points, ils rentraient 8/12 derrière 7,25m. A la fin du troisième quart, tout était encore à faire pour les deux équipes avec un avantage précaire de deux petits points pour les locaux (78-76).

Dans un match au rythme lent plutôt favorable aux Texans, les Suns vont finalement faire la différence grâce au bon travail de leur seconde unité : Dudley finit avec 11 points tandis que Frye pointait à 15 unités dont un ronflant 5/6 à trois points. Autre héros de la nuit, Grant Hill qui, après avoir rongé son frein sur le banc en première mi-temps pour cause de fautes, revenait sur le terrain pour museler Ginobili avec relativement de succès (11 points et 11 passes pour El Manu mais à 2/8 aux shoots). Et le Nice Guy marquait deux de ses 18 points sur lancers francs alors que son équipe infligeait un 8-1 rédhibitoire aux Spurs à 4 minutes du terme. Duncan le valeureux essayait bien une dernière remontée (29 points et 10 rebonds pour lui) mais l’écart ne repassait pas en dessous du -6.

Au final, 110-102 pour les Suns qui mènent 2-0 dans la série.

Un Pop’ passablement agacé en conférence de presse (« les joueurs sont assez grands pour savoir qu’ils sont à 2-0 » vociférait-il) laisse présager d’un retour de flamme pour l’accueil texan des Suns. Mais les joueurs d’Alvin Gentry ont le vent en poupe, et après avoir fait le travail à la maison, ils tenteront de grappiller une victoire à l’extérieur sur le bénéfice de leur confiance actuelle.