Portland – OKC : sixième victoire de suite pour Kevin Durant et le Thunder

En visite à Portland, le Thunder confirme son immense potentiel en s’imposant chez un adversaire direct dans la course aux playoffs.

Titulaire, Nicolas Batum a fait ce qu’il a pu face à Kevin Durant, tandis que c’est James Harden qui est le facteur X du match.

Première mi-temps

Pour sa première titularisation de la saison, Nicolas Batum n’a pas déçu. Dès le premier quart-temps, et alors que son équipe était maltraitée par un Thunder bien rentré dans le match (15-5 après 6 minutes de jeu), il a répondu présent à tel point que le premier quart fut celui de l’opposition du Frenchy contre le néo All-Star Durant. Après un court passage en défense sur Westbrook, Nicolas revenait à sa tâche défensive première d’essayer de contenir le scoreur fou d’OKC (29.7 de moyenne à 21 ans !). Bien que KD fasse son job en attaque (11 points et 5 rebonds déjà), Batum ne se laissait pas mener en bateau et scorait à son tour 9 points dont deux dunks convaincants. Le plus important étant qu’il ramenait les siens à 23-17 à la fin de la période.

Mais le momentum du match prenait à nouveau la direction des visiteurs en début de deuxième quart. Après un 10-2 passé trop facilement par les coéquipiers de Green qui marquait son 8ème point sur un dunk plein d’autorité (17 en tout), Oklahoma City se retrouvait à nouveau au volant du match sans véritablement de difficultés. Portland, de son côté, faisait revenir Batum sur le parquet, et sans faire dans le chauvinisme basique, la physionomie du match changeait à nouveau. Il smashait encore sur contre-attaque avec la faute et relançait les siens. Et avec 12 points, il était même le meilleur marqueur de son équipe à la mi-temps. Blake, sans marquer de points (sauf 5 de suture !), était lui aussi à l’origine du retour des locaux dans le match grâce à sa défense et malgré un pourcentage aux shoots plus que douteux (36%) pour son équipe. Le score 41-41 à la fin des 24 première minutes était assez surprenant, mais avait été permis par un relâchement du Thunder, et un petit temps de jeu pour Durant (seulement 16 minutes).

Deuxième mi-temps

De retour des vestiaires, le cinq d’OKC reprenait les affaires en main. Durant, mais surtout Jeff Green, parvenaient à scorer sur la défense des Blazers. Mais ces derniers retrouvaient peu à peu leur identité en attaque, et LaMarcus Aldridge (15 points, 15 rebonds et 5 interceptions) apparaissait enfin comme le joueur majeur qu’il doit être pour cette équipe orpheline de Roy. Andre Miller sortait lui aussi de sa boîte et dirigeait son équipe de main de maître en distillant les passes pour Dante Cunningham en particulier (14 points et 6 rebonds). Le Thunder balbutiait son basket à l’image de Westbrook (8 points, 5 rebonds, 7 passes, et 4 balles perdues), ou Green qui sortait pour 4 fautes. Portland prenait pour la première fois l’avantage dans le match et gardait le contrôle à la fin du troisième quart : 61-59.

Mais le dernier quart propulsait au premier plan une performance inattendue : celle du rookie James Harden. Le gaucher barbu scorait 13 points d’affilée en six minutes, et créait un 15-2 en faveur des siens pour créer un écart de 11 points (74-63). Andre Miller s’époumonait de l’autre côté du terrain (22 points, 6 rebonds, 6 passes), mais l’attaque de Portland était bien trop dispendieuse (22 balles perdues). Et Kevin Durant scorait à nouveau plus de 25 points pour le 24ème match d’affilée, ce qui le range en charmante compagnie dans le palmarès statistique des 30 dernières années, avec le Iverson MVP en 2000-2001 et Jordan par deux fois dans les 90’s. Au final, il affichait 33 points et 11 rebonds pour un score de 89 à 77 pour le Thunder.

Plus que simple All-Star, KD se prépare déjà à écrire l’histoire de sa jeune franchise en plaçant les siens en embuscade dans la conférence Ouest (30-21 pour une 6e place). Et pourquoi ne pas viser plus haut ? Le Jazz, 3e à l’heure de ses lignes est à portée de fusil… Oklahoma City sera pour sûr le trublion dans une conférence Ouest en plein remaniement.

Crédit photo : Emmanuel Laurin