Denver remet les pendules à l’heure

Lundi soir, le Pepsi Center devait accueillir du catch mais finalement la NBA est parvenu à imposer le Game 4 entre les Nuggets et les Lakers.

Mais les spectateurs, comme la veille à Orlando, ont tout de même eu le droit à du catch : 55 fautes, 4 fautes techniques, 98 rebonds, 10 contres…

Ce n’était pas un grand match mais on ne s’est pas forcement ennuyé.

Tout simplement parce que les Nuggets nous ont confirmé qu’ils formaient un vrai groupe.

Vainqueurs 120-101 de Lakers presque endormis, les hommes de George Karl ont allié spectacle et démonstration collective. Ils finissent la rencontre avec 7 joueurs en double figure et égalisent dans la série (2-2) !

Quel plaisir de voir une équipe jouer l’extra-passe. Surtout lorsque cette passe est effectuée par un intérieur, comme Hilario ou Martin.

Cette nuit, jamais on a senti les Nuggets inquiétés. Dès le premier quart-temps, marqué par le windmill de Dahntay Jones, on a eu le sentiment que Denver évoluait un ton au-dessus. Notamment au rebond où la triplette Martin-Hilario-Andersen est enfin parvenu à tenir tête à Pau Gasol.

L’Espagnol est impeccable : 21 pts, 10 rbds et 4 pds. Andrew Bynum est plutôt à son avantage malgré cette fâcheuse tendance à faire des fautes : 14 pts à 6/7 aux tirs.

Mais que dire de leurs trois adversaires.

14 pts, 13 rbds et 6 pds pour Hilario ; 13 pts, 15 rbds pour Martin et 6 pts et 14 rbds pour Andersen. A eux trois, ils prennent plus de rebonds que tous les Lakers réunis !

Et comme dit l’adage : « celui qui gagne la bataille du rebond, gagne le match ».

C’était vrai cette nuit.

Autre joueur décisif : J.R. Smith. Il a retrouva sa patte (4/9 à 3-points) et tout de suite, ce n’est plus le même joueur. Il drive, il passe, il shoote… Un véritable électron libre qui dynamite les défenses, et qui tient tête, lui aussi, à Kobe Bryant (37 pts).
Et que dire de Linas Kleiza. Il entre et inscrit 10 points à des moments importants. Lui aussi assume son rôle de joker.

A la baguette, Chauncey Billups. Lui aussi était agressif. On l’a senti dans ses drives. 24 pts pour Billups, concentré en défense sur Derek Fisher et maître du tempo de la rencontre.

Enfin, il y a Carmelo Anthony. Il manque ses 10 premiers tirs et se pète la cheville droite ! Il regarde ses coéquipiers faire le boulot, puis il décide de revenir sur le parquet, à la fois pour filr un coup de main et se rassurer.

Sa cheville tient. Il grimace. Mais il se donne à 200% pour offrir un large succès aux siens.

On ne gagne pas un titre sans douleurs, ni blessures.

Denver sait qu’il peut battre les Lakers avec un Anthony à 30% de ses moyens. C’est plutôt rassurant…

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