Le système chinois peut-il vraiment bloquer les joueurs NBA ?

Mercredi, on a donc appris que Earl Clark, l’intérieur du Magic, qui avait rejoint le club de Zhejiang Guangsha Lions avait coupé net son aventure chinoise.

Apparemment, il ne s’habituait pas à la nourriture locale… même si son agent annonce qu’il retourne aux Etats-Unis parce que sa compagne est enceinte.

Alors que la ligue chinoise (CBA) a toujours annoncé que les joueurs NBA n’avaient pas le droit de revenir en NBA, comment gère-t-elle ce genre de cas ?

Est-ce qu’un JR Smith ou un Wilson Chandler, partis en Chine pourront facilement revenir aux Etats-Unis ?

Basket USA fait le point.

Rien de garanti

Si un joueur signe en Chine, il signe pour toute la saison. C’est ce qu’on nous dit depuis le début du lock-out puisque ces joueurs n’ont pas de clause de retour en NBA. Si c’est vrai comment expliquer la situation de Clark ?

C’est simple, dans les contrats, il n’y a pas de « garantie » ou de clause anti-départ. Donc les clubs n’ont pas l’obligation de payer et de faire jouer un joueur qui n’a pas envie d’être là. Si le joueur n’est pas bon, il n’y aucune raison de voir ses statistiques dégringoler et son rendement sur l’équipe diminuer. En clair, il ne faut pas pénaliser l’équipe pour un joueur. Donc, s’il veut partir, il part… D’ailleurs, la ligue chinoise est celle qui engage et coupe le plus de joueurs américains…

Les clubs décident donc les joueurs trichent

Toutefois, il faut l’accord du club tout de même, et au final, ce sont donc les clubs qui décident. Un joueur n’est pas ou plus assez bon, il n’est plus payé et ne joue plus. Pour quitter la Chine, il faut être mauvais pour être viré. Mais pour les joueurs de talents, il faut donc être mauvais à contre-nature.

La situation est donc assez paradoxale : tu es bon, tu restes car tu ne peux pas partir ; tu es mauvais, on te vire, tu es certes libre mais tu as aussi l’étiquette de joueur qui n’a pas été bon en Chine. Autre solution, celle de Clark, trouver une excuse pour ne pas rester.

Un système fait pour les stars

Ce système a donc été créé pour les stars NBA, susceptibles de promouvoir le basket en Chine. Mais à condition qu’elles restent toute la saison… Bien évidemment, un Kobe Bryant ou un Chris Paul n’a aucun intérêt sportif à jouer dans une ligue d’un si faible niveau, même pour plusieurs millions de dollars. De surcroît s’il se retrouve bloqué contractuellement par le club…

La clause qui tue…

A ce système chinois complexe et paradoxal, il y a une clause qui pourrait faire réfléchir les joueurs NBA partis. Selon nos informations recueillies auprès d’un agent, les contrats stipulent que si un joueur quitte la Chine pour rejouer en NBA, il devra s’acquitter du reste du contrat… Un exemple : si JR Smith repart aux Etats-Unis en janvier, il devra rembourser le club.

C’est ce qui pourrait arriver aussi à Rudy Fernandez. Il s’est engagé avec le Real Madrid pour 11 millions d’euros sur 4 ans mais s’il venait à choisir de rester en NBA, il devra verser des indemnités au club.