Aux premières loges dans les négociations entre le patronat et le syndicat des joueurs, Chris Paul revient dans Business Week pour la première fois sur le conflit, et ce qui ressort de ses propos, c’est cette situation paradoxale.
Les joueurs sont farouchement opposés au conflit, mais dans le même temps, ils ne peuvent pas accepter un accord qui les ramènerait des années en arrière…
« Je suis en NBA depuis six ans, et je suis depuis 4 ans au comité exécutif de l’association des joueurs. Si vous êtes employé chez Apple, vous voulez savoir ce qui se passe dans votre entreprise. Moi, c’est pareil. Je voulais être au courant de ce qui se discute dans ces réunions. A la fois pour moi, et pour les autres. Comme j’ai un gros salaire, je me devais d’être là pour montrer qu’on représente tout le monde. »
« J’avais 13 ans lors du dernier lock-out, et je n’avais aucune idée de ce que c’était. Tout ce que je savais, c’est qu’il n’y avait plus de basket-ball, et c’est pour ça que c’était vraiment dur de quitter les négociations sans être parvenus à un accord. Je sais, et on sait tous, combien ça touche les fans. Et on sait que sans les fans, on n’est rien. »
« On déteste être dans cette position de conflit, mais on ne pouvait pas accepter un accord qui nous aurait obligés à faire un énorme pas en arrière. Avant nous, de nombreux joueurs se sont battus pour nous. Michael Jordan, Patrick Ewing et d’autres ont contribué à amener le basket où il en est aujourd’hui. En négociant, on ne pense pas à nous mais aux lycéens ou aux joueurs universitaires. On est leur voix car ils n’ont pas leur mot à dire. Nous avons une mentalité de grand frère ».