Steve Kerr n’avait pas du tout digéré la dernière faute sifflée à son équipe lors du match face aux Rockets, il y a quelques jours, et s’il n’avait pas nommément critiqué l’arbitre Bill Kennedy, auteur du coup de sifflet, il n’avait pas manqué de virulence en conférence de presse, au moment d’en parler…
« Il s’agit d’une industrie d’un milliard de dollars. Il y a des emplois en jeu … Nos gars méritaient de gagner ce match ou au moins d’avoir une chance de faire un stop pour terminer le match et cela nous a été enlevé par une décision qu’un arbitre d’école primaire n’aurait pas prise, parce que ce gars aurait eu du bon sens et se serait dit : ‘Vous savez quoi, je ne vais pas décider d’un match sur une balle perdue à 25 mètres du panier’. »
Quelques jours plus tard, et alors que le syndicat des arbitres a appelé les entraîneurs et les joueurs au calme suite à des menaces en ligne contre les officiels et leurs familles, Steve Kerr regrette.
Des regrets sur la forme
« Laissez-moi dire publiquement que j’ai honte », a-t-il ainsi expliqué ce week-end, lorsqu’on l’interrogeait sur ses critiques. « Chaque fois que je critique un officiel, après coup, je me sens très mal. J’en ai honte. Parfois, dans ces matches, l’émotion prend le dessus et vous dites des choses que vous regrettez ».
Dans son rapport sur les deux dernières minutes de la rencontre, la NBA avait d’ailleurs validé le coup de sifflet de Bill Kennedy. Steve Kerr considère pourtant toujours qu’il n’est pas dans l’esprit du jeu.
Ce qu’il regrette, c’est les attaques personnelles contre un arbitre qu’il apprécie au demeurant…
« Je ne changerais pas le fait de me plaindre du coup de sifflet », conclut le coach. « Mais Bill Kennedy est un excellent arbitre. Il est dans la ligue depuis longtemps. Je suis satisfait quand je rentre dans la salle et que je vois Bill. Je me sens mal d’avoir dit ce que j’ai dit après le match. Il ne méritait pas ça. Je m’en veux. »