Kevin Durant et Bradley Beal à l’infirmerie, beaucoup des espoirs offensifs des Suns passaient par Devin Booker à Oklahoma City. Ainsi que dans les mains et les centimètres de Jusuf Nurkic, pour profiter de l’avantage de taille que chaque équipe ou presque aura, pendant quelques temps, face à une équipe du Thunder en mode « small ball » à cause des blessures.
Sauf que la défense d’Oklahoma City a été parfaite dans cette réception de Phoenix, étouffante et bien organisée du début à la fin, et l’arrière a donc passé une sale soirée, le pivot aussi.
Sa ligne de statistiques ne fait que confirmer les images : 12 points à 2/10 au shoot, aucune tentative à 3-pts, et 4 ballons perdus. On peut ajouter qu’il n’avait pas inscrit le moindre point à la pause et marquera six points en dernier quart-temps, une fois le match plié, tous avec des lancers-francs…
Devin Booker a même passé ses nerfs sur le principal responsable de son mauvais match, Lu Dort. « On était en dehors des limites du terrain, il continuait de me tenir, alors je me suis débarrassé de lui », raconte-t-il après avoir poussé l’arrière du Thunder, qui a été collé aux basques du double champion olympique.
« Il a un moteur incroyable en matière d’envie, d’acharnement et de profil physique. Son physique, sa puissance, sa vitesse à ce niveau sont des atouts », se réjouit Mark Daigneault. « Dieu merci, je n’ai pas à l’affronter soir après soir, comme les autres équipes », ajoute Shai Gilgeous-Alexander.
Devin Booker n’a pas voulu forcer les choses
Lu Dort n’a néanmoins pas opéré seul. C’est toute la défense qui s’est organisée pour ne pas laisser le moindre espace à Devin Booker et il a souvent eu un deuxième défenseur sur le dos. Mais même lors des rares séquences en un-contre-un, quand il arrivait à éliminer son adversaire direct, l’aide surgissait très vite.
« Ils ont mis deux joueurs sur lui quasiment tout le temps. L’attention était énorme sur lui. Il a été bon pour faire confiance à ses coéquipiers, pour faire des passes », a commenté Mike Budenholzer qui, comme ses joueurs, a regretté la maladresse extérieure (9/37 à 3-pts) sur les rares shoots ouverts obtenus.
Reste une question pour l’arrière des Suns : pourquoi ne pas avoir forcé le cadenas ? Tenter de casser cette emprise avec des tirs, certes difficiles, mais qui, s’ils étaient rentrés, auraient donné de l’air à Phoenix ? « Je ne suis pas dans ce truc de tenter de marquer malgré une prise à deux ou à trois », répond-il. « J’ai laissé ça à mes jeunes années. »