Quatre victoires pour douze défaites. C’est le bilan en saison régulière des Bucks depuis fin mars. Les coéquipiers de Giannis Antetokounmpo avaient raté leur fin de saison dernière, avant d’être sorti au premier tour par les Pacers, et ils entament la suivante sur le même tempo avec une victoire en cinq matches. Cette nuit, à Memphis, Milwaukee a ainsi subi sa 4e défaite de suite. C’est la 2e série du genre sous Doc Rivers.
« Perdre, c’est frustrant mais nous faisons ce qu’il faut » assure pourtant Giannis Antetokounmpo, le seul à évoluer à son vrai niveau, même si son 3 sur 8 aux lancers-francs fait tache. « Par exemple, mercredi soir, nous sommes arrivés à Memphis et nous nous sommes tous réunis et nous avons regardé des vidéos. Nous n’étions pas uniquement les huit ou neuf qui jouons. Nous avons regardé des vidéos, nous avons parlé de ce que nous pouvions faire de mieux, de ce que nous ne faisions pas aussi bien. Jeudi, à l’entraînement, nous en avons encore parlé, nous avons parlé de notre attaque, nous avons parlé de notre défense. Tout le monde fait ce qu’il faut. Je le vois dans les yeux de chacun. Ils sont prêts à faire ce qu’il faut pour gagner des matches et parfois cela ne se passe pas comme prévu. »
Giannis Antetokounmpo ne baisse pas les bras
Alors que samedi soir, ce sont les Cavaliers, invaincus, qui débarquent à Milwaukee, Giannis Antetokounmpo promet qu’il ne baisse pas le bras. « C’est une partie de la saison qui ne va pas dans notre sens. Mais perdre deux, trois, quatre, cinq, six matches d’affilée, ou même en perdre un seul, c’est toujours frustrant. Mais, encore une fois, comme mon père avait l’habitude de dire : ‘Pourquoi se plaindre si on n’abandonne pas’. Alors je ne vais pas abandonner ».
Pour Doc Rivers, ses joueurs font preuve d’indiscipline, et il prend pour exemple le repli défensif. Ses joueurs étaient constamment en retard face aux fusées de Memphis. « C’est une question de discipline. Un point c’est tout ! », lâche le coach des Bucks. « C’est à nous de l’exiger davantage, de le signaler plus souvent, et à un moment donné, il doit y avoir des conséquences. Aujourd’hui, ils ont trop souvent couru dans notre dos, encore et encore. Des intérieurs qui courent derrière nous pour des passes lobées, ce n’est pas possible ! Ce n’est pas comme si nous ne travaillions pas là-dessus tous les jours. Mais nous n’y travaillons pas assez, car si c’était le cas, ils ne le feraient pas. Encore une fois, j’en reviens toujours à moi. Il y a quelque chose qu’ils n’entendent pas, et je dois faire mieux. »
« Tout est de ma faute tant qu’on ne trouvera pas la bonne solution »
Pour Doc Rivers, la défense sur le jeu de transition a été « horrible ». « Et c’est de ma faute » précise-t-il. « Tout est de ma faute tant qu’on ne trouvera pas la bonne solution. Nous devons régler ce problème. Nous avons joué avec le bon état esprit. Nous n’avons pas réussi de tirs et il y a des soirs comme ça, mais ces soirs-là, il faut trouver le moyen de réussir des ‘stops’. Je ne sais pas combien de fois ils ont accéléré, et nous ont battus… Ils l’ont fait probablement huit à dix fois sur les quelques tirs que nous avons réussis. »
Autre problème évoqué rapidement par Doc Rivers : la maladresse à 3-points. Cette nuit, les Bucks signent un 8 sur 38 de loin. C’est pire que leur 8 sur 31 à Brooklyn, ou leur 10 sur 33 à Boston. À eux deux, Damian Lillard et Gary Trent Jr. cumulent un nullissime 0 sur 13 à 3-points !
« La plupart de nos joueurs sont aussi de bons shooteurs, c’est juste que les tirs ne sont pas rentrés » conclut Brook Lopez. « C’est comme ça parfois… Il est évident que nous devons toujours être présents défensivement et que nous devons nous occuper de la défense sur transition. C’est quelque chose que nous allons continuer à répéter toute l’année. Mais je pense que nous avons joué comme il fallait en attaque pendant la majeure partie de la soirée. »