Nilly. C’est le nom d’une société co-fondée en février par Kendrick Perkins, l’ancien pivot des Celtics aujourd’hui consultant sur ESPN. Cette entité se propose d’aider les athlètes universitaires en leur prêtant directement du cash en échange d’une part de leurs gains liés à la loi NIL (nom, image et apparence), qui leur permet de signer des contrats avec des sponsors. Cette initiative, dirigée par Chris Ricciardi, un financier de Wall Street, suscite des inquiétudes chez certains experts, qui craignent qu’elle ne profite de la vulnérabilité financière de ces jeunes athlètes.
« Il y a tellement de sportifs et leurs parents qui ont des difficultés au quotidien », se défend Kendrick Perkins. « Comme nous prenons en fait un peu de risque sur ce que l’étudiant-athlète va gagner avec la loi NIL, l’avantage est que l’enfant – l’étudiant-athlète – peut obtenir une sécurité financière et ne pas avoir à se précipiter. »
Une forme de prêt à taux très élevé
Nilly offre ainsi de 25 000 dollars à plusieurs centaines de milliers de dollars. En retour, l’entreprise obtient des droits exclusifs pour exploiter l’image de l’athlète pendant sept ans (donc lorsqu’il deviendra professionnel), ainsi qu’un pourcentage (entre 10% et 50%) de leurs gains NIL durant cette période. Alors que certaines entreprises cèdent des parts en échange d’un pourcentage sur les futurs salaires des sportifs, Nilly se concentre sur les revenus NIL des étudiants-athlètes, devenant ainsi la première à offrir des avances dans ce domaine.
Bien que l’objectif déclaré de Kendrick Perkins et son associé soit de soulager la pression financière des athlètes, plusieurs experts estiment que ce modèle s’apparente à des prêts à taux élevés. Ils jugent que ces jeunes, souvent en difficulté financière, risquent de prendre des décisions impulsives sans bien comprendre les conséquences à long terme. Le contrat type de Nilly inclut par exemple un prêt de 50 000 dollars à un lycéen en échange de 25% de ses gains futurs, plafonné à 125 000 dollars.
Malgré ces inquiétudes, Kendrick Perkins affirme que son entreprise aide réellement les athlètes à obtenir une sécurité financière immédiate. Mais des experts mettent en garde contre le manque de régulation dans ces nouvelles opportunités NIL, qui pourraient rendre les jeunes athlètes vulnérables à l’exploitation financière.