L’Arizona Republic » s’est penché sur le calendrier des Suns et plus précisément le nombre de « back-to-backs » que les hommes de Mike Budenholzer va avoir à jouer. Il se trouve que Phoenix se trouve dans la moyenne haute, avec un total de 16. Le premier aura lieu dès le deuxième match de la saison avec un déplacement sur le parquet des Lakers le vendredi 25 octobre et la réception des Mavericks le lendemain pour le « Home Opener » des Suns.
Dix autres équipes sont dans le même cas (Atlanta, Cleveland, Denver, Houston, LA Clippers, Milwaukee, New Orleans, Oklahoma City, Sacramento, Washington ). On en retrouve dix autres à 15 (Brooklyn, Charlotte, Detroit, Memphis, Miami, New York, Philadelphie, San Antonio, Toronto, Utah), trois équipes à 14 (Golden State, Indiana, Minnesota) et enfin six équipes à 13, dont les Lakers, les deux finalistes de la saison précédente (Boston et Dallas) ainsi que Chicago, Orlando et Portland.
Un défi toujours plus relevé
Même si on peut y voir là un certain manque d’équité, la NBA se justifie par le fait que produire un calendrier avec un nombre de « back-to-back » équivalent pour chaque équipe est simplement impossible à concevoir, au regard des contraintes de disponibilité de chaque salle ou des exigences des diffuseurs.
« On essaie de réduire le nombre de « back-to-backs » pour chaque équipe tout en essayant de garder un écart général juste et compétitif », a déclaré Matthew Barresi, responsable principal de la NBA pour le calendrier du réseau de diffusion. « Le nombre (de back-to-backs) de chaque équipe varie en fonction des contraintes de calendrier, comme la disponibilité de la salle, la NBA Cup, les retransmissions à la télé nationale, les matchs du week-end, etc etc. Étant donné que le calendrier de cette saison était plus contraignant que jamais, plus d’équipes se situent dans la partie supérieure (21 sur 30) ».
La NBA est en effet très attentive à ce que cet écart ne soit pas trop important entre les équipes, et celui ci est resté stable depuis trois ans, entre 12-13 et 15-16 par équipe.
La ligue s’évertue aussi à faire en sorte de placer un maximum de « back-to-backs » dans la même ville, pour les passages à New York ou Los Angeles, ou entre des équipes proches géographiquement pour réduire la distance. Ces « no travel » sont une autre façon de jouer sur l’équité, pour les équipes désavantagées au niveau quantitatif.
« Il y a dix ans, on avait des équipes qui jouaient vingt back-to-backs, et très peu d’entre elles, si ce n’est aucune fois pour certaines, n’avaient ce qu’on appelle des « no travel », à savoir soit deux matchs de suite à la maison, Los Angeles – Los Angeles, ou New York – Brooklyn. On n’autorisait pas ça dans le calendrier à cette époque », a ajouté Matthew Barresi, précisant qu’environ cinq « back-to-backs » par équipe sont désormais combinés de la sorte. « C’est soit la même ville, LA-LA, ou même un Golden State-Sacramento. C’est juste un court trajet en bus, il n’y a pas à prendre l’avion. Ce n’est presque pas un voyage ».
Le nouveau casse-tête de la NBA Cup
La NBA Cup complique en revanche sa tâche puisque la ligue a imposé des jours précis dans la semaine pour les phases de groupes (mardi et vendredi soir). Il faut également prévoir les éventuels matchs supplémentaires pour les équipes qualifiées dont le nombre de « back-to-back » peut alors fluctuer. Dernier élément : aucun match de cette nouvelle compétition ne doit être joué sur le deuxième match d’un « back-to-back », si « back-to-back » il y a.
« Ils seront toujours sur les premiers matchs. Donc c’est une autre restriction que nous devons ajouter à notre calendrier, plus pour être sûrs que nos équipes et leurs joueurs seraient frais pour les matchs de NBA Cup », a pour sa part souligné Gene Li, vice-président du département en charge du réseau de diffusion du calendrier.
De quoi expliquer cette très légère hausse des « back-to-backs » en moyenne cette saison (14.9 contre 14 en 2023/24), alors que la NBA essayait justement de les réduire lors des années précédentes.