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Alors qu’ils affluent en NBA, les « fils de » sont-ils sous-estimés ?

NBA – Tandis qu’on pourrait y avoir une forme de népotisme, les « fils de » semblent paradoxalement sous-évalués par les franchises de la Grande Ligue.

LeBron James et son fils BronnyQu’ont en commun Bronny James, Reed Sheppard et Devin Carter ? Réponses : les trois devraient être draftés cette saison… et leurs pères ont joué (ou jouent toujours) en NBA.

Il y a neuf ans, nous analysions déjà ce phénomène des « fils de », les joueurs NBA de deuxième génération. Lors de la saison 2014/15, on en comptait déjà 26. Un record qui est depuis quasiment battu chaque saison, puisqu’on en dénombrait 34 lors de la dernière campagne. Et que d’autres arrivent pour renforcer le contingent.

Derrière les cas les plus connus (Stephen Curry, Domantas Sabonis, Klay Thompson, Tim Hardaway Jr, Jerami Grant, Gary Payton II…), on retrouve également Andrew Wiggins, Devin Booker, Darius Garland, Al Horford, Luke Kornet, Kevin Love, Jae Crowder, Wesley Matthews, Jaren Jackson Jr, Jalen Brunson ou Trayce Jackson-Davis.

Une surperformance par rapport à leur place à la Draft

Pour le fils de Dale Davis, tous ces joueurs ont en commun la volonté de montrer qu’ils méritent leur place en NBA.

« C’est du carburant », explique-t-il à Yahoo! Sports. « Ils veulent prouver aux détracteurs qu’ils ont tort, et ils veulent prouver aux sceptiques qu’ils ont tort, non ? C’est ce qui m’a motivé. »

Comme nous l’expliquait le sociologue Joshua Dubrow en 2015, les enfants de basketteur sont aussi logiquement attirés par l’univers flamboyant dans lequel ils ont grandi, et dans lequel ils souhaitent réussir à leur tour.

« Un basketteur NBA aura probablement l’argent, les connections, l’accès et la connaissance de la ligue qui pourront intéresser son fils. Contrairement à d’autres « entreprises familiales » où l’envie de succession est incertaine – le fils d’un fabricant de jouets ayant peut-être peu envie de succéder à son père, par exemple – la NBA est une entreprise très attractive pour un jeune garçon sportif qui recherche l’aventure » nous disait le professeur à l’Institut de philosophie et de sociologie de Varsovie. « Les enfants élevés par leurs parents sont socialisés par leurs parents. Ces enfants sont donc au contact de la NBA, qu’ils le veuillent ou non. Ils la connaissent parce que leurs pères en parlent, parce que les amis de leurs pères en parlent et parce que leurs propres amis en parlent aussi ».

Mais l’aspect le plus intéressant de l’article de Yahoo! Sports, c’est que les « fils de » ont tendance à surperformer par rapport à leur place dans la Draft.

En analysant les performances des « fils de » depuis 1989, et en les comparant aux joueurs draftés à la même place qu’eux, Tom Haberstroh trouve ainsi qu’ils sont plus performants (+30%) que la moyenne de leur rang à la Draft. Ainsi, par rapport à leurs places à la Draft, les basketteurs de deuxième génération « devraient » générer 1.65 « Win Share » par an de moyenne (le « Win Share » étant une statistique qui calcule le nombre de victoires qu’un joueur ajoute à son équipe). Or, les 68 « fils de » génèrent en fait 2.15 « Win Share » par an de moyenne. Comme le dit Tom Haberstroh, ils sont draftés comme des 16e choix, mais ils pèsent en fait comme des 10e choix…

Le « syndrome Seth Curry »

Les « fils de » seraient donc en fait, et paradoxalement, sous-évalués par les franchises NBA, ce qu’un dirigeant appelle le « syndrome Seth Curry ». « Vous ne voulez pas le classer trop haut simplement à cause de son père, alors peut-être que vous le sous-classez » explique-t-il ainsi sous couvert d’anonymat.

En tout cas, cette surperformance de 30% liée au facteur parental dépasse celles liées à l’université, les joueurs de Kentucky dépassant les performances attendues par leur rang à la Draft de 26%, ceux de Texas de 25%, deux d’UCLA de 24% et ceux de Michigan State de 17%.

C’est que comme nous le notions il y a près de dix ans, « marqués par de retentissants échecs à la fin des années 1990 et au début des années 2000, les clubs NBA et les universités ont compris que l’entourage d’un joueur a un rôle primordial dans sa réussite dans la ligue » et que le potentiel athlétique et le talent intrinsèque des jeunes basketteurs ne suffit pas à « s’adapter au monde de la NBA », fait de tentations et de pièges. Les basketteurs de deuxième génération ont eux l’avantage de bien connaître cet univers et l’importance de la routine et du travail quotidien.

Pour Bronny James, c’est un énorme bonus, et un motif d’optimisme pour les clubs intéressés, même si la pression qui entoure le fils du « King » est très différente de celle des autres basketteurs de deuxième génération, d’autant plus que son père joue lui toujours dans la ligue…

« Je ne sais pas comment l’expliquer, mais nous comprenons cette vie, nous la comprenons », conclut Gary Payton II sur l’avantage des « fils de » en NBA. « Lorsqu’on est enfant, on ne comprend pas forcément ce que l’on étudie et ce que l’on garde. Mais c’est le cas. Et puis, une fois que vous êtes plus âgé, les vannes s’ouvrent et tout peut alors s’emboîter ».

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