« Tellement de filles pensent qu’elles peuvent y arriver parce que tu l’as fait. Merci pour ça ! » Enthousiasme débordant chez Malika Andrews sur le plateau d’ESPN.
Celle-ci vient de s’arrêter sur un événement télévisuel lié à l’ouverture des Finals entre Celtics et Mavs : Doris Burke est devenue la première femme à commenter un match de finale NBA à la télévision nationale. Du jamais vu dans le championnat américain, ni même dans les autres ligues majeures du sport américain.
Important moment for our sport tonight. Love and respect to DB and everything she does to elevate all of us! You’re a ! https://t.co/eckUkkP2Bk
— LeBron James (@KingJames) June 7, 2024
Une forme de consécration pour cette figure journalistique connue de tous les acteurs de la planète basket. Faisant équipe avec Mike Breen et JJ Redick cette nuit, Doris Burke a rejoint ESPN en 1990, puis a été la journaliste au bord des parquets de 2009 à 2019 pour ABC. Avant d’être analyste sur ESPN Radio lors des quatre dernières Finals.
Inspirée par Robin Roberts, la présentatrice vedette de Good Morning America sur ABC, Doris Burke réalise la portée de ce moment pour elle, mais pas seulement.
« Je me concentre sur la préparation des matches qui m’attendent. Mais je mentirais si je vous disais que je ne suis pas consciente qu’il y a quelque chose de significatif là-dedans. Et ce sens, pour moi, c’est que si, d’une manière ou d’une autre, cette mission facilite la vie des femmes dans le sport ou les aide dans leur démarche, alors rien ne pourrait être plus significatif », juge-t-elle.
Une modèle pour les autres
Les autres précurseures de la discipline ne s’y trompent pas. « (Burke) a travaillé dur. Quelqu’un lui a donné une opportunité, elle l’a saisie et a été performante », lâche ainsi Ann Meyers Drysdale, la première femme à avoir travaillé sur un match NBA pour l’un des réseaux de diffusion TV, en 1997 pour NBC.
L’analyste d’ABC est donc un peu plus le porte-étendard de ces femmes journalistes dans l’univers NBA, et au-delà.
« Je le dis à chaque fois que je la vois, Ann Meyers Drysdale et elle. Je n’aurais pas le rôle et la position que j’occupe si elles n’avaient pas non seulement fait le travail, mais l’avaient fait avec tant de compétence et de diligence. La façon dont elle s’est épanouie dans ce rôle a ouvert la voie à beaucoup d’entre nous », confie Sarah Kustok, qui analyse les matchs des Nets sur YES Network.
À l’issue de la victoire des Celtics hier, JJ Redick, qui faisait également ses premiers pas à ce stade, préférait saluer la prestation de sa partenaire : « Ce que j’ai fait est insignifiant. Ce qu’elle a fait est historique, je suis tellement fier d’elle. » « Ne me fais pas pleurer », répondait alors Doris Burke.