Officiellement, la NBA n’a pas donné de consigne aux arbitres ces dernières semaines, alors que le scoring a drastiquement chuté. Néanmoins, dans un mémo envoyé aux franchises et récupéré par ESPN, la Grande Ligue reconnait, lors d’une réunion avec le « comité de compétition », avoir évoqué avec les arbitres le sujet des attaquants qui cherchent à récupérer des fautes en percutant des défenseurs en mouvement.
La NBA a ainsi discuté du sujet avec les officiels en janvier et février, Steve Kerr et d’autres s’étant plaints de voir les attaquants systématiquement changer leurs trajectoires pour se jeter dans la défense, et récupérer des coups de sifflet car les défenseurs étaient « techniquement » dans une position illégale, puisque en mouvement.
Joel Embiid s’était notamment fait une spécialité dans la récupération de ce genre de fautes, mais il n’était pas le seul, les attaquants exploitant logiquement tout ce qui fonctionne.
Grosse baisse du rythme
Même si elle assure n’avoir donné aucune consigne avec pour objectif de réduire le scoring, la ligue explique qu’elle va continuer « d’évaluer l’état de l’attaque et de la défense, en se concentrant sur la position légale pour défendre, et le niveau de contact permis sur les pénétrations au cercle ».
L’effet est en tout cas notable, puisqu’on parle de deux fautes sifflées en moins à chaque équipe, sur les dernières semaines, et une baisse moyenne du scoring de quatre points par équipe et par match. Le rythme des rencontres a aussi beaucoup baissé, seules cinq équipes jouant plus vite depuis la pause du All-Star Break.
Pour les 25 autres, le tempo des matchs a par contre baissé, les Sixers enregistrant la chute la plus significative, avec quasiment six possessions de moins par rencontre. Derrière, Atlanta, New York et Milwaukee jouent ainsi beaucoup moins vite, les blessures (Joel Embiid, Trae Young…) jouant sans doute un rôle dans ce ralentissement.
« Cette tendance continuera d’être surveillée » conclut en tout cas la NBA, qui avait promis d’étudier l’explosion offensive du début de campagne. « Le ralentissement du rythme, le style de jeu, l’intensité de la compétition, l’attention portée à l’arbitrage… ont tous été des facteurs contributifs identifiés jusqu’à présent. »