Joueur de l’ombre du Thunder et spécialiste des tâches défensives, Kenrich Williams (1m98, 29 ans) en est à sa quatrième campagne à Oklahoma City. Mais l’ailier vétéran subit lui aussi la concurrence, de plus en plus intense, au sein d’une équipe qui continue de monter dans la hiérarchie de sa conférence.
Avec 4 points et 3 rebonds de moyenne en 14 minutes, il a ainsi vu son apport statistique être divisé par deux par rapport à la saison dernière. Mais l’intéressé n’est pas du genre à se laisser perturber par un peu d’adversité, comme le raconte Mark Daigneault.
« J’ai toujours été impressionné par sa capacité à relever des défis. J’ai trouvé ça poétique par exemple que ce soit lui qui défende sur LeBron James quand il a battu le record [de points marqués dans l’histoire]. Il est toujours prêt pour la compétition et il a dû mettre ça en application pour ses lancers. Il a dû sortir de sa zone de confort, ça a été un test pour lui mais c’est bon pour sa progression globale. »
Avec à peine 51% de réussite sur la ligne de réparation, en carrière (!), dont un piteux 30% cette saison sur un échantillon toutefois faible (3/10), Kenrich Williams a voulu tout remettre à plat dans sa routine de tir. S’il n’en est pas encore arrivé à tirer à la cuillère, façon Rick Barry, il a trouvé sa méthode : le tir avec la planche !
« C’est arrivé comme ça, honnêtement. Je ne peux pas vraiment l’expliquer, c’est juste arrivé comme ça », explique-t-il dans The Oklahoman. « C’est clair que c’est différent des autres, mais je suis en confiance. Je n’ai pas peur d’essayer de nouveaux trucs. »
« Si tu fais un 0/10 à 3-points, tout le monde le sait ! »
C’est que la méthode a été relancée récemment en Corée du Sud, où la technique est de plus en plus utilisée.
Plus convié aux lancers depuis le 1er décembre dernier, Kenrich Williams n’a pas vraiment pu montrer ses progrès en match, sachant que son temps de jeu moyen a encore baissé en février (13 minutes). Mais Mark Daigneault garde encore entière confiance en lui pour la suite.
« Quand on est en compétition, on est vulnérable. Quand tu rates tes tirs, ça démoralise et tu es à poil sur le terrain. Si tu fais un 0/10 à 3-points, tout le monde le sait ! [Kenrich] est toujours prêt à apporter son leadership avec ce groupe de jeunes, ce qui peut parfois faire peur. Mais lui, il n’a jamais peur ! »
Dans l’équipe menée de main de maître par le All-Star local, Shai Gilgeous-Alexander, et une poignée de gamins très ambitieux à l’image de Jalen Williams et Chet Holmgren, Kenrich Williams ne sera pas de trop pour apporter sa dureté et sa défense intransigeante lors des prochaines batailles de playoffs.
« Ça demande du courage [de modifier son tir] et le temps de pouvoir bosser dessus, comme pour tout. »
Kenrich Williams | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2018-19 | NOP | 46 | 24 | 38.4 | 33.3 | 68.4 | 1.2 | 3.6 | 4.8 | 1.8 | 2.1 | 1.0 | 0.8 | 0.4 | 6.1 |
2019-20 | NOP | 39 | 21 | 34.7 | 25.8 | 34.6 | 1.3 | 3.5 | 4.8 | 1.5 | 2.3 | 0.7 | 0.6 | 0.5 | 3.5 |
2020-21 | OKC | 66 | 22 | 53.3 | 44.4 | 57.1 | 1.3 | 2.9 | 4.1 | 2.3 | 2.2 | 0.8 | 1.2 | 0.3 | 8.0 |
2021-22 | OKC | 49 | 22 | 46.1 | 33.9 | 54.5 | 1.5 | 3.0 | 4.5 | 2.2 | 1.7 | 0.9 | 0.9 | 0.2 | 7.4 |
2022-23 | OKC | 53 | 23 | 51.7 | 37.3 | 43.6 | 1.8 | 3.1 | 4.9 | 2.0 | 2.1 | 0.8 | 0.6 | 0.3 | 8.0 |
2023-24 | OKC | 69 | 15 | 46.8 | 39.7 | 50.0 | 0.9 | 2.1 | 3.0 | 1.3 | 1.5 | 0.6 | 0.5 | 0.1 | 4.7 |
2024-25 | OKC | 69 | 16 | 48.3 | 38.6 | 71.8 | 0.9 | 2.6 | 3.5 | 1.4 | 1.6 | 0.6 | 0.6 | 0.1 | 6.3 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.