Klay Thompson veut s’offrir une fin de carrière à la Ray Allen

« Quand on passe des meilleurs joueurs de la ligue à… » Klay Thompson n’avait pas fini pas sa phrase ce soir d’une victoire à Brooklyn, où Steve Kerr l’avait laissé sur le banc dans le dernier quart-temps. C’était inutile, on avait compris l’idée. Il avait même reconnu que c’est « dur pour n’importe qui. Je vais être honnête, c’est vraiment dur ».

Même s’il sort d’un de ses matches les plus aboutis de cet exercice, contre le Jazz (26 points), l’arrière de Golden State réalise peut-être sa pire saison puisqu’il n’a jamais été aussi maladroit avec 41% de réussite au shoot et 37% à 3-pts. Et seulement dans ses deux premières années dans la ligue, il fut moins prolifique en matière de points.

« Il y a des hauts et des bas », concède ainsi le septième plus gros shooteur à 3-pts de l’histoire de la NBA. « Mais j’ai eu une révélation ces derniers jours : malgré mes chiffres au shoot ou mon irrégularité, je mérite de m’amuser, de jouer avec style. »

Lui qui espérait rejouer le All-Star Game en ce mois de février, met-il désormais un peu d’eau dans son vin face à ses prestations assez moyennes ?

« J’ai tellement travaillé pour simplement jouer au basket que j’avais besoin de prendre un peu de recul, plutôt que de chercher à être l’ancien moi, ou un All-Star », répond-il. « J’essaie d’être le plus efficace possible dans mon rôle actuel et, surtout, de prendre du plaisir car je n’ai plus beaucoup d’années devant moi. Je ne peux pas m’inquiéter si les choses ne vont pas dans mon sens. » 

Reggie Miller et Ray Allen en exemple

Klay Thompson dresse donc un constat : il n’est plus à son meilleur niveau. Ça tombe mal car il est libre à l’issue de la saison et forcément, il ne peut pas prétendre à un gros contrat et un rôle important en étant aussi peu performant. Mais si son rôle doit diminuer pour qu’il reste à Golden State, il l’accepte désormais.

« Oui, il n’y rien de mal à ça. J’aurai 35 ans la saison prochaine et, après avoir subi une déchirure des ligaments croisés et une rupture du tendon d’Achille, je peux encore être un très bon joueur. Pas celui qui marque 60 points en trois quart-temps ni inscrit 37 points dans un quart-temps. Mais toujours un bon joueur. J’ai copié mon jeu sur Reggie Miller et Ray Allen et ces deux-là ont été très efficaces jusqu’à presque 40 ans. J’ai prévu de suivre ce chemin. »

Et toujours chez les Warriors. « C’est là où on a commencé », rappelle-t-il en évoquant son trio avec Stephen Curry et Draymond Green. « La franchise avait une belle histoire avant nous avec Wilt Chamberlain et Rick Barry, puis TMC (Tim Hardaway, Mitch Richmond et Chris Mullin) et We Believe (l’équipe de 2007). On a franchi un autre palier. Ce groupe est vraiment unique, on a gagné tellement de titres ensemble. C’est un lien à vie. C’est sans doute ce qu’il y a de mieux dans ce travail. Plus que l’argent ou la célébrité : ce lien avec ces gars. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.