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Les rumeurs, les Hawks, Joel Embiid et Victor Wembanyama… La grosse interview de Clint Capela

NBA – Dans sa dixième saison NBA, la quatrième à Atlanta, Clint Capela essaie tant bien que mal d’aider les Hawks à remonter la pente.

Clint Capela et Joel EmbiidLes saisons se suivent et se ressemblent pour les Hawks. Pour la deuxième de suite, ils se retrouvent ainsi coincés dans la course au play-in. Actuellement 11e à l’Est, avec 18 victoires pour 27 défaites, et un Dejounte Murray potentiellement sur le départ avant la « trade deadline », Atlanta erre tristement dans le ventre mou.

Au milieu de ce marasme se trouve Clint Capela. Le pivot suisse était chaleureux mais sans réponse claire pour expliquer la nouvelle défaite, cette fois face aux Warriors, et la première partie de saison décevante de son équipe quand nous l’avons interviewé dans le vestiaire visiteur du Chase Center, après une soirée forte en émotions.

L’intérieur a retrouvé le sourire au moment de discuter de l’éclosion de Jalen Johnson, son jeune coéquipier, et de nous donner son avis sur la saison de Joël Embiid et sur sa découverte de Victor Wembanyama.

Clint, il y avait beaucoup d’émotions avant ce match avec la cérémonie en l’honneur de Dejan Milojevic. Est-ce que vous le connaissiez, et comment on se prépare pour un match si particulier ?

Je ne le connaissais pas personnellement. C’est toujours difficile, c’est un peu bizarre, surtout au début du match. C’est dur de monter en intensité. On n’avait pas le choix donc on a dû faire avec. C’était particulier ce soir mais après le premier quart-temps, c’est là où tout le monde s’est vraiment mis dans le match.

J’imagine que pour Igor Kokoskov, votre assistant coach, et pour Bogdan Bogdanovic, tous deux serbes et qui connaissaient « Deki », c’était délicat comme soirée.

Oui pour Bogdan, ce n’était pas évident. On a essayé de le consoler car on l’a vu pleurer. Je suis allé un peu le consoler avant le début du match. Une fois que le match a commencé, « business is back » comme on dit et il a pu se mettre dans son match.

« Vu l’équipe qu’on a sur le papier, on devrait être bien meilleur que ce que l’on montre jusqu’à présent »

Comme la saison dernière, vous réalisez une première partie de saison décevante (18 victoires – 27 défaites après le revers suivant face à Dallas), comment expliquez-vous cette 11e place à l’Est ?

(il soupire longuement) De toute façon, il faut qu’on continue à se battre, on n’a pas le choix. Vu l’équipe qu’on a sur le papier, on devrait être bien meilleur que ce que l’on montre jusqu’à présent. Donc, on va continuer à essayer de trouver des solutions, trouver des automatismes, et essayer de progresser. C’est tout ce qu’on peut faire.

La défense n’a jamais été votre point fort, et pourtant vous avez régressé par rapport à la saison dernière, en laissant notamment beaucoup de tirs et de réussite proche du cercle depuis le début de la saison…

133 points encaissés, 62 dans la raquette, c’est trop, c’est trop. Les deux, trois derniers matchs, on en n’avait pas encaissés autant… Après ce soir, Golden State, Steph, Klay, ce sont des joueurs qui sont toujours particuliers à défendre. Ils bougent beaucoup, ils peuvent prendre feu assez rapidement si vous ne faites pas attention. Et puis, il y a aussi eu quelques coups de sifflet… douteux, je dirais. Mais bon, c’est comme ça.

Avant la rencontre de ce soir, vous étiez en progrès lors des deux dernières semaines, quelles étaient les raisons principales de ce sursaut ?

Il y avait beaucoup plus de discipline défensive. On avait plus fait travailler nos adversaires avant qu’ils ne prennent leurs tirs. On avait offert plus de résistance tout simplement. Bon ce soir, c’était moins le cas mais honnêtement je pense que ça aurait pu être pire donc on s’est quand même bien battu.

Ça fait presque un an que vous êtes coaché par Quin Snyder, comment est-ce que vous décririez son style par rapport aux coachs que vous avez connu par le passé, comme Nate McMillan par exemple ?

Il est beaucoup plus précis, beaucoup plus pointu dans ce qu’il nous demande en attaque. Il essaie d’établir un cadre tout en nous laissant jouer. Ce qui propose est plus détaillé.

« Jalen Johnson a des qualités athlétiques hors du commun. Il peut monter la balle, il peut tirer à 3-points, et il a beaucoup progressé ces deux dernières années. Maintenant la clé pour lui, c’est la constance »

Quelle est l’identité de jeu qu’il essaie de mettre en place ?

Il veut éviter d’abuser du pick & roll. En premier lieu, il essaie de mettre en place des mouvements de jeu pour occuper la défense et le pick & roll ou l’isolation viennent plus en fin de possession ou en dernière option.

Est-ce que ça a été difficile d’apprivoiser ce nouveau style de jeu en fin de saison dernière sur le tas et cette saison ?

C’est nouveau parce que l’année dernière, il n’avait pas vraiment eu le temps d’installer ses principes de jeu comme il le souhaitait. On a confiance dans son approche, il ne faut pas baisser les bras et voir si on peut remonter la pente.

L’un des points positifs de votre saison, c’est l’éclosion de Jalen Johnson. Quin Snyder l’avait inséré dans la rotation pour terminer la saison dernière, il est titulaire cette saison. Êtes-vous surpris par sa saison ou est-ce que vous l’aviez vu venir ?

Ouais ! Je savais qu’il avait un potentiel vraiment intéressant. Il a des qualités athlétiques hors du commun. Il peut monter la balle, il peut tirer à 3-points, et il a beaucoup progressé ces deux dernières années. Donc je ne suis pas surpris parce qu’il a bossé pour avoir cette opportunité. Maintenant la clé pour lui, c’est la constance. En NBA, tu vois souvent des joueurs qui enchainent plusieurs bons matchs mais il faut confirmer une fois que les défenses te prêtent plus d’attention. Et je pense qu’il a les qualités pour trouver cette régularité sur plusieurs saisons.

Comme la saison dernière, il y a toujours beaucoup de rumeurs autour de votre équipe.

Ouais, toujours. Toujours.

La saison dernière c’était John Collins, cette saison c’est Dejounte Murray et votre nom est également cité. Avec l’expérience, est-ce plus facile à gérer ?

Je ne vais pas te mentir, on vit dans un monde où les médias sont partout donc tu entends les rumeurs mais après tu ne peux rien y faire. Si ça se passe, ça se passe. Si ça ne se passe pas, tant pis. Dans les deux cas, tout ce que je peux faire, c’est rester concentré et jouer mon jeu. Mais après vu notre bilan, c’est normal. C’est normal que les dirigeants se posent des questions et veulent amener du changement. Ça fait partie du business NBA.

Depuis plusieurs saisons, vous faites toujours partie des joueurs les plus adroits de la ligue. Pourtant votre pourcentage de réussite à deux points a baissé cette saison (56.7%). À quoi est-ce que vous l’attribuez ?

C’est un peu le nouveau style de jeu et la façon dont je suis impliqué qui a changé. Mais dans ma carrière, j’ai déjà terminé des saisons avec le meilleur pourcentage de réussite de la ligue donc je ne m’en fais pas trop. Je reste agressif et s’il y a une baisse de pourcentage tant pis, franchement j’en ai rien à cirer. Je ne vais pas douter pour autant. Si ça baisse, ça baisse, et qui sait peut être que la saison prochaine il y aura une progression par rapport à cette année.

« Victor Wembanyama est tellement long, c’est abusé. Quand ses coéquipiers lui font la passe vers le cercle et qu’il l’attrape et qu’il met dedans sans forcer… C’est une dinguerie, on n’a jamais vu ça ! »

Il y a quelques jours, Joël Embiid a marqué 70 points contre les Spurs de Victor Wembanyama. Vous jouez sur le même poste, quelle est la différence entre le Joël d’il y a deux, trois ans et celui de cette saison ?

C’est simple, cette saison il a la balle sur chaque action. Sur chaque attaque, il a la balle et il fait un peu ce qu’il veut. C’est différent des saisons dernières où il y avait d’autres joueurs ou d’autres stars qui avaient besoin d’avoir la balle comme James (Harden), ou Jimmy Butler, ou Ben Simmons. Il y a Maxey certes mais là c’est vraiment son show donc il a juste beaucoup plus la balle.

Est-il cependant plus agressif qu’avant balle en mains ?

Pas forcément. Ses mouvements sont les mêmes mais c’est vraiment le volume qui a changé. Il met quasiment 15 points lors de chaque premier quart temps. Il a plus de points marqués que de minutes jouées… C’est vraiment impressionnant, très impressionnant. Et puis ce qui est dingue, c’est son efficacité. C’est ce qui m’impressionne le plus.

Du coup, quand vous l’affrontez, comment vous vous y prenez pour le défendre ?

Avec les règles NBA, c’est impossible. Tu le touches un peu, c’est faute direct. Le mec, il fait vingt kilos de plus que toi donc tu fais ce que tu peux mais tu dois aussi faire attention de ne pas te retrouver en problème de fautes après deux minutes de jeu, donc t’es obligé de le laisser jouer et de faire avec.

Dans un style différent, il y a Victor Wembanyama qui est en pleine bourre en ce moment. Vous avez joué les Spurs il y a quelques jours. Quelles impressions en gardez-vous ?

Ouais, il est grand, grand, très grand. Très jeune aussi. À 26, 27 ans, s’il reste en forme et qu’il est épargné par les blessures, il sera beaucoup plus costaud et là ce sera…. Il y a moyen que ce soit pire qu’Embiid. Évidemment, il ne faut pas qu’il prenne trop vite parce qu’il est jeune. Ça va venir petit à petit mais une fois que ça va arriver, ça va être trop impressionnant parce qu’à part le physique, il a déjà tout !

Est-ce qu’il y a quelques choses chez lui qui vous a surpris une fois face à lui ?

Son envergure… Il est tellement long, c’est abusé. Quand ses coéquipiers lui font la passe vers le cercle et qu’il l’attrape et qu’il met dedans sans forcer… C’est une dinguerie, on n’a jamais vu ça !

Propos recueillis à San Francisco.

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