Passé tout près des Finals, après avoir remonté un déficit de 3-0 contre le Heat avant de s’incliner dans le Game 7 en finale de conférence, Joe Mazzulla a vécu une première saison à l’image de cette dernière série : très agitée.
Il fut nommé, à 34 ans seulement et un mois avant le début de la saison 2022/23, coach des Celtics après la mise à l’écart inattendue d’Ime Udoka, suspendu pour avoir enfreint le règlement intérieur de la franchise, en ayant une relation extraconjugale avec une membre de son staff.
Et il ne fut pas aidé par les départs des assistants Will Hardy, durant l’été, et Damon Stoudamire en courant d’exercice. Des conditions peu idéales pour commencer sa carrière, surtout que Joe Mazzulla a changé la philosophie des Celtics, ce qui a perturbé les joueurs. Les circonstances de cette première saison furent donc rocambolesques, alors que celles de la seconde sont logiquement bien plus calmes.
« D’après moi, il est plus à l’aise », confie Al Horford en parlant de son coach, pour The Athletic. « Je pense que la saison passée, il a fait comme il a pu, en faisant un remarquable travail. Cette année, il imprime sa marque sur l’équipe avec la façon avec laquelle il veut que les choses se passent. Il a laissé son empreinte, il donne le ton sur les détails, sur ce qu’il attend dans toutes les facettes : la musculation, le terrain, la préparation. La saison passée, il a obtenu le poste quelques jours avant le training camp donc c’était difficile d’établir tout ça. »
« Je trouve qu’il est mieux intégré dans son rôle. C’est là que réside la différence »
Joe Mazzulla a ainsi modifié le calendrier des Celtics au quotidien et les journées sont « plus programmées », souligne Sam Hauser.
« Toute la structure de la journée est différente », poursuit le remplaçant. « Je pense qu’elle correspond davantage à ce qu’il envisageait. Il a été propulsé coach l’année dernière et n’a pas eu l’occasion d’établir ce qu’il voulait faire pendant le training camp. Je trouve qu’il est mieux intégré dans son rôle. C’est là que réside la différence. »
Nul doute aussi que le coach est mieux entouré dans sa mission. Pour le soutenir, Brad Stevens a recruté Sam Cassell, Charles Lee et Phil Pressey. C’est essentiel pour assurer des tâches précises avec un groupe de 15 joueurs. Joe Mazzulla le sait, lui qui a été assistant coach.
« Quand j’étais à ce poste, j’étais plutôt bon pour m’occuper des joueurs qui ne jouent pas beaucoup, du 8e au 15e homme », se souvient-il. « C’était mon travail. J’étais sur le parquet avec eux tous les jours et j’avais l’impression d’être dans le même bain qu’eux. Avec mon état d’esprit de la saison passée, j’ai sans doute perdu le contact avec ces joueurs-là. Je n’ai pas géré ces relations comme j’aurais dû le faire, comme je le faisais en tant qu’assistant. »
En se rapprochant des joueurs et du terrain, l’entraîneur des Celtics retrouve des sensations et des habitudes.
« Je suis sur le terrain au quotidien. Quand on est coach, on a parfois tendance à être coincé dans son bureau, parce qu’on s’inquiète pour le prochain match à préparer. Mais être sur le parquet, faire en sorte que les réunions se passent bien, c’est important. C’est une autre raison pour laquelle je me sens plus à l’aise, car c’est ainsi que j’ai donné le meilleur de moi-même quand j’étais assistant, en étant sur le terrain avec eux. »