RJ Barrett, un lieutenant bien dans son basket

Sans Jamal Murray, Shai Gilgeous-Alexander a bien sûr été propulsé leader indiscutable de cette sélection canadienne, avec un certain RJ Barrett en tant que premier lieutenant.

Jusqu’à présent, on peut dire que le joueur des Knicks fait le boulot avec le Canada, affichant 14.7 points et 5.0 rebonds de moyenne en 29 minutes (malgré des pourcentages de réussite de « seulement » 42% au shoot, 34% à 3-points et 59% aux lancers-francs).

Force tranquille de cette équipe, RJ Barrett n’en reste pourtant pas moins l’un de ceux chargés de dynamiter les défenses adverses à chaque match, histoire d’enlever un peu de pression sur les épaules de Shai Gilgeous-Alexander.

Une mission qui semble lui convenir, même si tout n’est évidemment pas parfait pour le joueur des Knicks, plus efficace quand il attaque les intervalles que lorsqu’il se contente de shooter à 3-points.

« C’est encore un jeune joueur », rappelait d’ailleurs son père, Rowan Barrett, en marge du quart de finale (gagné) contre la Slovénie. « Son nom est connu depuis un moment, mais on a parfois tendance à oublier qu’il vient d’avoir 23 ans. Il y a un niveau d’expérience dont vous avez besoin pour performer dans ce genre de tournois, donc le fait de le voir gérer l’aspect physique, les changements tactiques et ce genre de trucs, c’est bien pour un jeune joueur. »

Au service de l’équipe

Comme souligné par son paternel, accessoirement GM de la sélection canadienne, RJ Barrett doit s’adapter cet été à un rôle assez inédit pour lui en sélection : celui de travailleur de l’ombre, censé répondre présent quand son équipe a le plus besoin de lui. Ce fut d’ailleurs le cas ce mercredi contre la Slovénie et le 3e choix de la Draft 2019 a été au rendez-vous, avec ses 24 points et 9 rebonds.

« Je suis très fier de lui », racontait son sélectionneur Jordi Fernandez, après la qualification de ses hommes en demi-finale. « Quand nous avons assemblé cette équipe, tous ces gars avaient bien sûr un rôle, une mission à respecter. Au sein de leurs franchises, ils peuvent marquer beaucoup de points, mais dans cette équipe, ils peuvent avoir un job différent. Et je peux vous dire que je suis très fier de RJ, de son agressivité, de ses déplacements sur le terrain ou de son apport au rebond, ce qui aide l’équipe à partir en contre-attaque et jouer vite. Il est l’une des raisons pour lesquelles nous avons gagné ce match. »

Ne comptez toutefois pas sur RJ Barrett, certes « starisé » depuis son adolescence, pour tirer toute la couverture à lui. Même après pareille performance…

« Nous l’avons fait en équipe », déclarait-il, après la première qualification dans le dernier carré d’une Coupe du monde pour son pays. « Tout le monde a joué dur, ensemble, nous nous sommes battus et c’est génial. Ça aurait pu être n’importe qui dans l’équipe. Shai est évidemment le leader, notre tête d’affiche, et il fera toujours ce qu’il fait. Mais lors du dernier match, c’est Dillon qui s’était distingué, encore avant c’est Luguentz qui avait bien joué… Ça pourrait juste être n’importe quel joueur de l’équipe dans un bon soir et c’est l’une de nos forces. »

Puis RJ Barrett d’ajouter, concernant la cohésion de ce groupe canadien : « Nous démontrons que nous sommes une équipe très travailleuse et, quand nous débarquons ensemble en écoutant ce que nous demandent de faire nos entraîneurs, alors nous pouvons être une équipe spéciale. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

Crédit photo : FIBA.com