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À Portland, quatre anciens meneurs pour entourer Scoot Henderson

NBA – Entouré par Chauncey Billups, Scott Brooks, Jason Hart et Pooh Jeter, Scoot Henderson est mis dans les meilleures dispositions pour bien lancer sa carrière dans la Grande Ligue.

Scoot Henderson

Si le flou règne toujours autant autour de l’avenir de Damian Lillard, Portland peut déjà se satisfaire d’avoir récupéré, avec Scoot Henderson, un joueur qui se dit prêt à « devenir le visage de la franchise » et à « prendre la relève » de « Dame ».

« Déterminé à dominer », comme le dit si bien sa devise, le nouveau meneur de jeu des Blazers a, malgré un passage en Summer League écourté à Las Vegas, blessure à l’épaule oblige, déjà eu le temps de montrer pourquoi les dirigeants de l’Oregon étaient très satisfaits de le sélectionner en 3e position de la Draft (derrière Victor Wembanyama et Brandon Miller).

À seulement 19 ans, Scoot Henderson est en effet un talent brut et, pour sa première année en NBA, il devrait avoir tout le loisir de pouvoir s’exprimer au sein d’une équipe jeune et lancée dans une opération (re)construction.

Reste que la saison rookie de l’ancien joueur de la Team Ignite (G-League) ne sera pas un long fleuve tranquille, comme n’importe quel débutant qui se respecte. Mais, afin d’aborder au mieux cet exercice 2023/24, il pourra bénéficier des précieux conseils de quatre anciens meneurs de jeu passés par la Grande Ligue : Chauncey Billups, son coach, ainsi que Scott Brooks et Eugene « Pooh » Jeter, ses assistants, sans oublier Jason Hart, celui qui l’a dirigé ces deux dernières années à l’échelon inférieur.

« N’importe quel meneur s’est retrouvé dans la même situation, mais tout le monde a connu des fortunes diverses, tout le monde s’y est pris différemment », juge Scoot Henderson dans les colonnes de The Athletic, au sujet de ses quatre mentors. « Je ne fais que chercher à savoir comment ils ont géré certaines situations en match, dans le vestiaire, dans la manière de mener une équipe à un jeune âge. Voilà comment je m’y prends. Entendre tout ça de Chauncey, Pooh, Jason et Scott, c’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver à 19 ans, et même 17 ans avec Pooh et Jason. »

Filiation avec Chauncey Billups, similitudes avec Russell Westbrook

Outre son mentor de longue date Eugene « Pooh » Jeter, la nouvelle pépite de Portland devrait être très proche de Chauncey Billups, avec qui il partage un point commun depuis quelques semaines : celui d’avoir été sélectionné en 3e position de la Draft, à 26 ans d’intervalle (1997 et 2023).

« C’est quelque chose qui me tient à coeur, car je me rappelle avoir été moi-même un 3e choix de Draft, avec des attentes », explique le coach des Blazers, quand on lui demande s’il ne se sentirait presque pas investi d’une mission avec son jeune phénomène. « Je veux donner à Scoot ce dont j’avais besoin à l’époque et je peux le faire. J’ai accompli tout ce qu’il souhaite accomplir dans cette ligue, mais j’ai eu beaucoup de mal au début, ce que je ne l’imagine pas vivre. […] C’était vraiment dur pour moi, car une fois que je me sentais à l’aise à Boston, on m’a transféré à Toronto, où j’ai commencé à bien jouer… juste avant que la saison ne se termine. Puis il y a eu le lockout et, quand il s’est enfin terminé, on m’a transféré à Denver. Je n’ai jamais vraiment pu prendre mes repères, jusqu’à ce que je ne trouve une certaine stabilité au bout de deux, trois ans. »

Forcément, compte tenu de cette filiation et du potentiel du très talentueux Scoot Henderson, Chauncey Billups n’entend surtout pas le laisser de côté, livré à lui-même (ou presque).

« Je ne le laisserai pas sauter la moindre étape », prévient le MVP des Finals 2004. « Je vais être sur son dos, je vais le coacher et il va devoir jouer de la bonne manière, pour l’équipe. Il deviendra une star de cette ligue, mais je ne vais pas le laisser sauter les étapes et il va sans doute être en colère contre moi à certains moments. Sauf qu’il m’en sera toujours reconnaissant. C’est un gamin spécial, il va devenir un très bon joueur. »

« Il faut me dire les choses, que je le veuille ou non, car je suis toujours à l’écoute. »

Bonne nouvelle : Scoot Henderson tient justement à ce que Chauncey Billups soit dur et direct avec lui.

« Il faut me dire les choses, que je le veuille ou non, car je suis toujours à l’écoute », annonce le natif de Marietta, en Géorgie. « Donc, que Chauncey me dise de bonnes ou de mauvaises choses, je vais les entendre, en prendre note et mettre tout ça en application sur le terrain. »

Des propos que ne peut que valider Scott Brooks, qui retrouve déjà en Scoot Henderson un meneur de jeu de renom qu’il a eu sous ses ordres par le passé…

« Ce que j’ai remarqué, c’est qu’il est très à l’écoute », raconte l’ancien coach du Thunder et des Wizards. « Il est toujours à l’affût, il veut toujours s’améliorer et il veut toujours écouter. Une fois, il est venu vers moi sans que je lui demande et il m’a dit : ‘Coach, j’ai tellement hâte de te voler tes connaissances’. Et je suis enthousiaste par rapport à ça, puisque j’ai évidemment pu coacher quelques meneurs de jeu très athlétiques et dynamiques, et l’un de ses joueurs préférés n’est autre que Russell Westbrook. J’ai côtoyé Russell pendant sept ans, j’ai pu voir son éthique de travail et, en seulement deux semaines aux côtés de Scoot, j’ai déjà constaté tellement de similitudes entre eux. La plus importante ? C’est son approche du jeu, à quel point il est sérieux. Rien n’est laissé au hasard dans son travail, c’est cohérent et il ne parle de rien d’autre : il veut juste s’améliorer et il est sérieux à ce niveau. »

Scoot roule à l’affect… et aux défis

Un état d’esprit que Scoot Henderson s’est notamment forgé au contact de Jason Hart, en G-League, au sein de la Team Ignite. Un coach duquel il était effectivement très proche.

« En fait, il s’arrêtait chez moi et nous passions de bons moments ensemble », reconnaît le joueur de Portland. « Il était comme mon premier vétéran. Il a tellement déteint sur moi, notamment dans la vie de tous les jours, pour apprendre à devenir une bonne personne, à ne rien prendre pour acquis, ce genre de choses simples. Voilà comment est née notre relation. Sur le terrain, il m’a appris à rester confiant, à avoir foi en mon shoot, ce genre de trucs. C’est énorme venant de quelqu’un qui est déjà passé par là avant moi, qui a eu sa chance et qui a été en mesure de diriger une équipe. »

Mais Jason Hart n’en oubliait pas non plus d’être aussi sévère que possible avec son petit protégé. En usant d’une méthode pour le moins conflictuelle.

« Si vous défiez quelqu’un de très bon, alors il le prendra comme un défi, il le prendra personnellement. Et c’est justement ce qui avait lieu. Je le défiais de la sorte : ‘Tu ne défends pas, tu n’impliques pas tes coéquipiers’, et il le prenait à coeur. C’est ce que je voulais : qu’il soit en colère et qu’il me montre le contraire. Je pense que je défierais Scoot en permanence si je le pouvais, car il y a une espèce de loup en lui qui essaie de dominer constamment, il recherche le défi », considère celui qui est passé par neuf franchises NBA entre 2000 et 2010.

L’un des défis auxquels Scoot Henderson a d’ailleurs pu être confronté la saison dernière, c’est celui de devenir le leader vocal de « sa » Team Ignite. Celle où il avait déjà joué un an, contrairement à d’autres.

« La deuxième année, c’était le vétéran parmi les recrues », explique justement Jason Hart. « C’est un rôle qui implique de communiquer, de diriger avec la voix, car c’est ce à quoi il faut s’attendre dans un vestiaire NBA, surtout quand on est drafté haut. Et cette saison, il a pu mener, il était notre leader vocal. »

« Il pose déjà beaucoup de questions et ce sont toujours de bonnes questions. »

De quoi profiter aider Scoot Henderson, mais également aux Blazers, en plein dans leur processus de reconstruction. Une destination en ce sens idéale, ou presque, et qui fait dire au coach de la Team Ignite que l’air de l’Oregon ne pourra qu’être bénéfique à la carrière du 3e choix de la Draft 2023.

« J’étais tellement heureux qu’il atterrisse à Portland… », livre ainsi Jason Hart. « Bien sûr, vous voulez toujours être drafté le plus haut possible, mais je dis toujours qu’il faut tomber là où vous pouvez d’abord grandir car, à l’arrivée, Scoot, [Brandon] Miller et [Victor] Wembanyama obtiendront tous un contrat max plus tard. Mais pour Scoot, c’était une sorte de bénédiction, car il a côtoyé un meneur de jeu pendant deux ans et, là, il va côtoyer un meneur de jeu de calibre MVP [des Finals]. Ce qui va l’amener à un autre niveau en termes d’apprentissage, car ils parleront le même langage au quotidien. Je pense que ça lui offrira un avantage par rapport à beaucoup de gars. »

Un Chauncey Billups, évoqué dans cette déclaration donc, qui veillera à ce que Scoot Henderson porte une attention particulière aux fameux « petits détails » du jeu.

« Nous ne le laisserons pas oublier [les petites choses] », répète l’ancien illustre meneur des Pistons. « Je serai sur son dos. Mais il pose déjà beaucoup de questions et ce sont toujours de bonnes questions, alors que les jeunes joueurs sont parfois trop timides pour le faire ou qu’ils ne savent pas quelles questions poser. Il est juste très curieux et il veut devenir quelqu’un. »

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