Darko Rajakovic fier d’être dans la lignée des coachs serbes

Lorsqu’il a démarré le processus de recrutement chez les Raptors, Darko Rajakovic n’avait aucune intention de « plaire à qui que ce soit ». Non, ce qui comptait pour lui était de rester fidèle à ses « convictions » et à sa « philosophie basket ». « Au final, c’est ce qui leur a le plus plu et ils ont donc décidé de m’engager », rapporte le nouveau coach de l’équipe canadienne.

Sa philosophie est liée à sa formation sur ses terres natales. Le technicien de 44 ans se dit « chanceux » d’être né en Serbie et d’avoir évolué au sein d’une école de basket serbe.

« Cela m’a beaucoup aidé à être dans la situation où je suis aujourd’hui. J’ai grandi en regardant notre équipe nationale et nos grands entraîneurs, de Zeljko Obradovic et Duda Ivkovic à Svetislav Pesic et Bozo Maljkovic… Il y a une très longue liste de personnes et d’entraîneurs qui ont laissé une marque très, très profonde sur notre basket et qui m’ont beaucoup aidé », assure le coach, qui mentionne également Bosa Tanjevic, qu’il a eu l’occasion de côtoyer brièvement à Fenerbahçe.

Le « head coach » n’oublie pas non plus de citer un certain Igor Kokoskov, recruté en 2018 par les Suns devenant ainsi le premier coach « européen » de la Grande Ligue.

Lui qui « est arrivé en NBA il y a une vingtaine d’années a commencé à ouvrir des portes aux entraîneurs internationaux. C’est vraiment un grand honneur et un privilège d’être dans cette situation. Je suis conscient qu’il s’agit d’une conséquence des résultats et des succès considérables que nos entraîneurs et nos joueurs ont obtenus dans le passé », juge Darko Rajakovic.

Des sacrifices à faire

À l’instar de son compatriote, il a enchaîné les postes d’assistants (Thunder, Suns, Grizzlies) avant d’obtenir cette première occasion de coacher une équipe.

« Aucun chemin n’est facile, chacun a sa propre histoire et son cheminement. J’ai appris très tôt qu’en tant qu’entraîneur, je ne devais pas me comparer à qui que ce soit et que je ne devais pas regarder comment quelqu’un d’autre avait réussi ou échoué, mais que je devais me battre à ma manière, persévérer. Bien sûr, il y a eu beaucoup de sacrifices. Il n’a pas été facile de quitter la Serbie ou ma maison, de travailler en Espagne, puis d’aller aux États-Unis. Ce sont mes grands sacrifices, ainsi que ceux de ma famille qui m’accompagnent dans ce voyage », termine le nouveau maître à penser des Raptors.