Présent au Game 4 à Miami, aux côtés des frères Jokic, Bogdan Bogdanovic a profité de ses vacances pour aller soutenir à son pote d’enfance, Nikola Jokic. Qui est depuis devenu champion NBA et MVP des Finales.
Comme Boris Diaw qui avait suivi les finales de son copain Tony Parker, avant de le rejoindre à San Antonio (pour y rafler un titre en 2014), la relation entre les deux internationaux serbes remonte à longtemps déjà. Quand les deux pépites étaient encore en formation au pays.
« Je le connais depuis l’enfance, depuis ses débuts en fait », explique Bogdan Bogdanovic dans The Hoop Collective. « Je l’ai rencontré chez un de nos amis communs. On jouait à la Playstation. Il est arrivé mais il était tout timide. On ne pouvait pas imaginer que ce gars-là allait être champion NBA quelques années plus tard ! »
« Il a réussi un truc que peu de personnes pouvaient imaginer. Lui non plus d’ailleurs ! »
Prospect reconnu depuis l’adolescence, Bogdan Bogdanovic était nettement plus coté que Nikola Jokic à leurs débuts respectifs en pro, l’un au Partizan (à 18 ans), l’autre au Mega Basket (à 17 ans).
« Au début, c’était un grand qui savait passer. Et puis, on a vu qu’il avait aussi un tir correct et un bon toucher. Il a commencé comme ça. Mais maintenant, il contrôle le match, tout en étant si taiseux, il mène son équipe par l’exemple. Il montre vraiment comment jouer. Son cerveau tourne à plein régime. Chaque seconde, chaque mouvement est réfléchi, il est complètement investi sur ses minutes. Il a également ouvert une nouvelle voie en arrivant en NBA en provenance d’un petit club en Europe. Il a prouvé qu’on pouvait arriver à s’imposer sans avoir à gagner des trophées en Europe, ce qui n’est pas évident au début [pour les joueurs européens]. Et, au final, il a réussi un truc que peu de personnes pouvaient imaginer. Lui non plus d’ailleurs ! »
Débarqué dans le Colorado sur la pointe des pieds, tant et si bien qu’il s’était lui-même proposé de sortir du banc à l’époque où il faisait équipe avec Jusuf Nurkic sous les panneaux des Nuggets, Nikola Jokic a cependant pris le dessus sur l’actuel titulaire des Blazers.
Comme Bogdan Bogdanovic, Michael Malone avait senti tout le potentiel du géant serbe aux mains de dentelière.
« Tout le monde attend ses réactions après le match en Serbie »
« J’ai compris qu’il pouvait vraiment devenir une superstar en NBA quand je l’ai joué en NBA pour la première fois. Avant ça, il n’y pensait pas lui-même car il ne suivait même pas ce qui s’y passait, ni même l’Euroleague. Il faisait juste son travail [à Mega]. Maintenant, il a un tout autre statut. Tout le monde attend ses réactions après le match en Serbie. On savait déjà qu’il sortait toujours des trucs marrants après les matchs mais maintenant, tout le monde le sait ! […] Mais c’est un peu la réputation de sa région d’origine, Sombor, au nord du pays. On dit que les gens là-bas sont un peu lents et se la coulent douce et aiment bien rigoler. »
Ami fidèle de Nikola Jokic depuis leur enfance, Bogdan Bogdanovic a forcément côtoyé ses frangins, Strahinja et Nemanja (avec qui il est d’ailleurs plus proche). Le sniper des Hawks atteste que les deux lascars, qui n’ont pas froid aux yeux et n’hésitent pas à faire du « trashtalking » à la Serbe dans les travées de toutes les salles NBA, sont d’abord et avant tout de bons frères. Qui savent (ont appris) à ne pas dépasser certaines limites.
« Ils sont vraiment à fond, ils encouragent tout le monde, à chaque panier de l’équipe. Ils sont de vrais soutiens pour Nikola, la définition même du frère. Ils le protègent beaucoup, parfois trop, mais c’est toujours pour son bien. Je discute le plus souvent avec Nemanja, le frère du milieu. Leur soutien est important car il vient de la famille. Je sais que c’est difficile de savoir rester à sa place quand on est la famille de joueur, surtout sur la longueur. Je le sais car ma sœur fait la même chose pour moi. Mais ils le font plutôt bien. Et, franchement, toutes les familles [des joueurs de Denver] étaient derrière eux, en bonne entente, c’était beau à voir. »
Bogdan Bogdanovic | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2017-18 | SAC | 78 | 28 | 44.6 | 39.2 | 84.0 | 0.4 | 2.5 | 2.9 | 3.3 | 2.2 | 0.9 | 1.6 | 0.2 | 11.8 |
2018-19 | SAC | 70 | 28 | 41.8 | 36.0 | 82.7 | 0.6 | 2.9 | 3.5 | 3.8 | 2.0 | 1.0 | 1.7 | 0.2 | 14.1 |
2019-20 | SAC | 61 | 29 | 44.0 | 37.2 | 74.1 | 0.4 | 3.0 | 3.4 | 3.4 | 2.2 | 1.0 | 1.7 | 0.2 | 15.1 |
2020-21 | ATL | 44 | 30 | 47.3 | 43.8 | 90.9 | 0.5 | 3.2 | 3.6 | 3.3 | 2.2 | 1.1 | 1.2 | 0.3 | 16.4 |
2021-22 | ATL | 63 | 29 | 43.1 | 36.8 | 84.3 | 0.5 | 3.5 | 4.0 | 3.1 | 2.1 | 1.1 | 1.1 | 0.2 | 15.1 |
2022-23 | ATL | 54 | 28 | 44.7 | 40.6 | 83.1 | 0.4 | 2.6 | 3.1 | 2.8 | 1.6 | 0.8 | 1.2 | 0.3 | 14.0 |
2023-24 | ATL | 79 | 30 | 42.8 | 37.4 | 92.1 | 0.7 | 2.8 | 3.4 | 3.1 | 2.3 | 1.2 | 1.4 | 0.3 | 16.9 |
2024-25 * | All Teams | 54 | 25 | 42.7 | 36.3 | 87.9 | 0.4 | 2.5 | 2.9 | 2.7 | 2.4 | 0.8 | 1.4 | 0.2 | 10.8 |
2024-25 * | LAC | 30 | 25 | 47.4 | 42.7 | 87.5 | 0.4 | 2.7 | 3.1 | 3.2 | 2.3 | 0.7 | 1.2 | 0.2 | 11.4 |
2024-25 * | ATL | 24 | 25 | 37.1 | 30.1 | 88.2 | 0.5 | 2.2 | 2.8 | 2.0 | 2.4 | 0.8 | 1.5 | 0.2 | 10.0 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.