36 heures après la victoire relativement aisée de Denver lors du Game 1 des NBA Finals, les deux équipes avaient le recul nécessaire pour analyser le début de dernier quart-temps, qui a vu Miami passer un 14-0 aux Nuggets pour relancer la rencontre. Au cœur de cette séquence, il y avait la défense de zone unique en son genre du Heat.
2-3, 3-2, 1-3-1, 1-2-2, les schémas des défenses de zone jouées en NBA et ailleurs dans le monde sont connus. À Miami, Erik Spoelstra a lui repoussé les limites de cette stratégie en donnant plus de liberté à ses joueurs et en faisant confiance à Bam Adebayo en dernier rempart.
Le Heat joue une zone 2-3 qui, par moments, peut apparaître comme une 4-1 et réussit à garder la balle hors de la raquette, forçant ses adversaires à prendre des tirs longue distance difficiles.
Lors de la première mi-temps du Game 1, Miami a sorti sa zone quand Nikola Jokic soufflait sur le banc en début de deuxième quart-temps et Denver a su trouver des solutions. En dernier quart-temps, en revanche, leur processus offensif a été ralenti par cette défense.
Les Nuggets ont eu des bons tirs
Samedi, les Nuggets ont cependant tous répété la même chose lors de l’entrainement : « Nous avons su nous créer des tirs ouverts, nous les avons simplement ratés. » Mike Malone les a d’ailleurs listés.
« Les deux premiers tirs contre la zone, Nikola (Jokic) était au milieu de la raquette, bons tirs. Jamal (Murray) en a tenté un dans les mêmes conditions, bon tir. On ne les a pas mis dedans. Michael Porter Jr. a eu un tir dans le corner, bon tir. Ce n’est pas rentré. »
Malgré ce vote de confiance pour leur attaque, Bruce Brown a quand même vendu la mèche. « On a bossé sur ça ce matin, donc j’espère qu’on pourra être meilleur demain quand ils passeront en zone. »
Nous avons alors demandé à Michael Porter Jr. et Kentavious Caldwell-Pope si la zone de Miami était aussi unique et différente qu’elle en a l’air quand vous devez y faire face sur le terrain. Le plus jeune des deux a alors confirmé ce que nous avons eu sous les yeux lors du Game 1.
« Lors de ce moment du match, on s’est contenté de prendre des tirs de beaucoup de trop loin et des tirs contestés. Je ne pense pas qu’on ait déjà joué contre une zone comme celle-ci, et c’est difficile de s’ajuster en plein match quand vous ne savez pas trop ce qui se passe », avouait-il.
L’attaquer plus rapidement
Kentavious Caldwell-Pope, plus expérimenté, a d’abord botté en touche en minimisant l’alignement défensif de Miami, et notamment l’utilisation d’Haywood Highsmith face à Nikola Jokic, avant toutefois de donner un indice.
« On doit commencer nos mouvements de jeu plus tôt qu’avec 14 secondes restantes sur l’horloge des 24. Il faut qu’on continue à jouer simple, à jouer notre basket, et à faire bouger la balle pour se créer des tirs ouverts. »
Gardez alors un œil sur la façon dont les Nuggets attaquent la zone dans le Game 2. « On va l’attaquer différemment, donc je ne sais pas si elle aura le même effet », confirmait le rookie Cristian Braun, avant de laisser le mot de la fin à Jamal Murray.
« Si on fait ce qu’on doit faire, on va se procurer des tirs ouverts. Si on arrive à les punir, ils seront forcés d’abandonner la zone et de repasser en indiv’. »
Réponse demain, à moins qu’Erik Spoesltra ne manipule encore la forme de sa défense…
Propos recueillis à Denver.