Toujours invaincus à domicile dans ces playoffs, les Lakers possèdent une occasion en or de faire le break face aux champions en titre devant leur public et de se rapprocher à un match de la qualification en finale de conférence. Sauf que les Warriors ne se ratent que rarement deux fois de suite en playoffs et, après la fessée reçue samedi soir, leur réaction est attendue dans ce Game 4.
Irrespirable et indécise, cette rencontre a tenu toutes ses promesses et il a fallu attendre les toutes dernières minutes pour la voir rendre son verdict. Finalement, ce sont les joueurs de Los Angeles qui prennent le meilleur sur ceux de Golden State, non sans souffrir (104-101), en gérant beaucoup mieux leur « money time » après avoir notamment compté jusqu’à 12 points de retard dans la partie.
Et si Stephen Curry (31 points, 14 passes, 10 rebonds, 3 interceptions), LeBron James (27 points, 10 rebonds, 6 passes), Anthony Davis (23 points, 15 rebonds, 3 interceptions) ou même Austin Reaves (21 points) ont répondu présent cette nuit, le héros de la soirée se nomme Lonnie Walker IV, auteur de ses 15 points dans le dernier quart-temps pour mettre les champions en titre au bord de l’élimination !
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Lonnie Walker IV, la surprise du chef. Voilà un joueur qui a fait honneur à son nom de famille, car l’arrière des Lakers a planté la bagatelle de 15 points dans ce Game 4, tous dans le quatrième quart-temps ! Relancé lors du dernier match, il a une fois encore été utilisé par Darvin Ham, qui ne regrettera assurément pas son choix de l’avoir préféré à Troy Brown Jr. dans la rotation. En confiance, Lonnie Walker IV n’hésite pas à dégainer à la moindre ouverture et il se permet carrément de porter le ballon sur certaines séquences, pour mieux punir une défense qui ne s’attendait pas à ça de sa part. Un apport déterminant du facteur X de la soirée.
— Golden State est dos au mur. Menés 3-1 et incapables de prendre un match à l’extérieur, face à des Lakers qui restent eux invaincus à la maison dans ces playoffs (5-0), les Warriors devront maintenant reproduire l’exploit de 2016 face au Thunder pour espérer voir la finale de conférence. Ils pourront nourrir des regrets de cette rencontre, puisqu’ils ont par exemple pointé à +12 dans le troisième quart-temps, avant de laisser Los Angeles revenir sous l’impulsion de LeBron James, Austin Reaves puis Lonnie Walker IV. Esseulé, Stephen Curry n’a pas pu faire de miracle et voilà désormais le champion dans de sales draps…
— Gary Payton II, dernier ajustement de Steve Kerr. En misant sur l’ultra « small ball » avec l’entrée de l’hyperactif « GPII » dans leur cinq, les Warriors souhaitaient principalement déstabiliser la défense des Lakers —quitte à se faire punir de l’autre côté à cause de leur déficit de taille— en éloignant au maximum Anthony Davis de la peinture. Ce faisant, les coéquipiers d’un Stephen Curry intenable sur « pick-and-roll » ont pu se gaver près du cercle, limitant l’influence défensive d’un « AD » qui ne pouvait plus patrouiller comme à son habitude et distribuer les contres (mais qui a tout de même été énorme dans le « money time » sur Curry).
TOPS/FLOPS
✅ Stephen Curry. La justesse avec laquelle le meneur des Warriors joue dans cette série, notamment lorsqu’il s’agit de trouver les bons décalages pour ses coéquipiers, est impressionnante à observer. Certes maladroit au shoot (12/30 au shoot, dont 3/14 à 3-points), et c’est bien là le seul reproche que l’on peut lui faire, le « Chef » a cuisiné la défense des Lakers avec une aisance folle, répondant présent dès que son équipe avait besoin de lui. Une performance de grande qualité d’autant plus dans un match aussi important pour la survie des siens dans cette demi-finale de conférence. Mais cela n’a pas été suffisant, avec notamment une dernière minute ratée…
✅ Le collectif de Los Angeles. Contrairement aux Warriors, qui s’en remettaient exclusivement à Stephen Curry, les Lakers ont pu s’appuyer sur l’apport de plusieurs éléments pour venir à bout des champions en titre. À savoir Anthony Davis en première mi-temps, mais aussi LeBron James tout au long de la partie, sans oublier Austin Reaves à partir du troisième quart-temps ou bien sûr Lonnie Walker dans le quatrième, avec Dennis Schröder qui a également montré de belles choses avec son énergie. C’en était beaucoup trop pour Golden State donc, plombé notamment par la discrétion de Klay Thompson et Jordan Poole en attaque.
⛔ Jordan Poole. En totale crise de confiance (0 point à 0/4), le sixième homme des Warriors n’est plus que l’ombre de lui-même dans cette série et Steve Kerr n’hésite désormais plus à le faire glisser dans sa rotation, derrière Donte DiVincenzo ou Gary Payton II par exemple, sur les lignes arrières. Il faut dire que Poole, pas irréprochable en défense car ciblé par ses adversaires, multiplie les mauvais choix en attaque, avec notamment une sélection de tirs douteuse. Difficile, dans ces conditions, de le garder sur le parquet plus longtemps qu’une dizaine de minutes.
⛔ D’Angelo Russell. Parmi les principaux baromètres des Lakers dans ces playoffs, d’où la volonté de Steve Kerr de lui coller Gary Payton II sur le dos pour le faire travailler en attaque, « D-Lo » était dans un soir sans (4 points) et le jeu offensif californien s’en est, de ce fait, clairement retrouvé affecté. Incapable de régler la mire au shoot (1/10, dont 0/4 à 3-points), le meneur de Los Angeles a ainsi dû laisser sa place à Dennis Schröder et Lonnie Walker IV dans le quatrième quart-temps, pour la réussite que l’on connaît. Il lui faudra cependant rebondir rapidement, car ses 15 points de moyenne sont vitaux pour les « Purple & Gold ».
LA SUITE
Game 5 à Golden State, dans la nuit de mercredi à jeudi (04h00).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.